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Guinée : plus de 1 700 unités industrielles fermées pour non-respect des normes

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Le ministère guinéen du Commerce, de l’Industrie et des PME a annoncé la fermeture de 1 724 unités industrielles, pour non-conformité aux normes en vigueur, dans le cadre d’une vaste opération de régulation du secteur. Une décision inédite, aux répercussions économiques et sociales majeures, mais saluée par les défenseurs des droits des consommateurs.

 

Selon les autorités, cette mesure vise à assainir un secteur en perte de crédibilité, garantir la sécurité des produits en circulation, et surtout protéger la santé des populations. Les produits issus des structures concernées ont été immédiatement retirés du marché.

 

Une industrie de l’eau particulièrement ciblée

 

La majorité des unités visées opéraient dans la production et la distribution d’eau, un secteur régulièrement critiqué pour l’absence de contrôle sanitaire. Poches d’eau non traçables, emballages non conformes, absence d’analyses microbiologiques : autant de griefs qui ont conduit à cette mesure d’assainissement drastique.

 

Ousmane Keïta, président de l’Union des consommateurs de Guinée, a salué l’initiative, rappelant que les plaintes liées à la consommation d’eaux douteuses se sont multipliées ces dernières années. Pour lui, il s’agit d’un tournant décisif pour la santé publique, à condition que les contrôles se poursuivent avec rigueur.

 

Des inquiétudes sur l’emploi et l’impact économique

 

Mais la décision n’est pas sans conséquences. Plusieurs centaines de travailleurs se retrouvent soudainement sans activité, et les pertes économiques s’annoncent lourdes pour les opérateurs touchés. Le patronat, jusque-là discret, demande une rencontre urgente avec le gouvernement pour évaluer l’impact de cette opération et envisager des mesures d’accompagnement.

 

Une nouvelle dynamique réglementaire en marche ?

 

Le ministère a, de son côté, rappelé aux industriels les procédures à suivre pour une mise en conformité, en insistant sur la nécessité de respecter les standards de qualité exigés par la réglementation nationale.

 

L’Union des consommateurs a pour sa part exhorté les autorités à publier une liste officielle et accessible des unités désormais autorisées à opérer, en priorité dans le domaine de l’eau. Une démarche considérée comme essentielle pour rétablir la confiance entre industriels et usagers.

 

Ce coup de filet marque peut-être le début d’une nouvelle ère pour l’industrie guinéenne, où qualité, traçabilité et responsabilité pourraient enfin devenir des normes plutôt que des exceptions.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

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