Guerre des 12 jours entre Israël et l’Iran : match nul stratégique, victoire sans vainqueur
- malikunafoninet
- 30 juin
- 2 min de lecture

« Israël n’a pas perdu, mais ne peut pas revendiquer une victoire claire. L’Iran a évité la défaite et conservé ses options stratégiques », résume Andreas Krieg, analyste au King’s College de Londres.
Douze jours d’affrontements intenses entre Israël et l’Iran se sont achevés sur un cessez-le-feu fragile, négocié sous pression diplomatique. Sur le terrain comme dans les cercles stratégiques, aucun camp ne peut clamer une victoire totale. Tandis que les frappes israéliennes, appuyées par l’administration Trump, ont éliminé des hauts gradés iraniens et endommagé plusieurs sites nucléaires, Téhéran a préservé l’essentiel de sa structure étatique et de son influence régionale.
Pour de nombreux analystes, la campagne militaire israélienne n’a pas réussi à provoquer le changement de régime espéré à Téhéran. Au contraire, les frappes ont renforcé la cohésion interne iranienne, ralliant la population autour du Guide suprême Ali Khamenei, malgré un lourd coût humain et militaire.
Sur le plan tactique, Israël a marqué des points. Mais la résilience iranienne, notamment la capacité à maintenir une posture offensive et à riposter via ses mandataires, lui donne un avantage stratégique, selon Krieg. Le CGRI, fort d’une nouvelle génération de cadres, semble prêt à assumer davantage de risques dans un environnement régional toujours plus instable.
Loin d’une victoire claire, cette guerre-éclair a révélé une confrontation enracinée, où chaque avancée militaire reste limitée par l’absence de solution politique. La dissuasion mutuelle perdure, mais l’équilibre est précaire. Le cessez-le-feu, salué par les États du Golfe, n’a pas encore la solidité d’une paix durable.
Le Moyen-Orient, une fois de plus, reste suspendu à un conflit sans fin, où le statu quo s'effrite sans jamais céder entièrement.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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