Gao : les FAMa sécurisent définitivement le site aurifère d’Intahaka

« L’autorité de l’État doit être totale et sans ambiguïté sur nos sites stratégiques », a rappelé un responsable militaire sur place, alors que les Forces armées maliennes ont annoncé avoir repris le contrôle complet de la mine d’or d’Intahaka, dans la région de Gao.

Une opération lancée après l’expiration de l’ultimatum

Le 15 novembre, à l’issue de l’ultimatum fixé par le commandement du théâtre Est de l’opération Dougoukoloko, les FAMa ont lancé une nouvelle intervention pour sécuriser ce site minier longtemps occupé par des exploitants illégaux et des groupes armés.

L’ordre avait été formel : évacuation immédiate du périmètre.

Une patrouille menée pour vérifier le départ des occupants

Un détachement conduit par le colonel Kilita Ag Mohamed Lamine, coordinateur des opérations à Intahaka, a inspecté l’ensemble du site afin de constater le retrait effectif des groupes présents et de rétablir la présence de l’État.

Selon l’officier, la zone est désormais « sous contrôle », en attendant la reprise officielle des opérations par la SOREM, la société désignée pour l’exploitation légale du gisement.

Troisième intervention pour contrer les exploitations clandestines

Il s’agit de la troisième opération du genre menée autour d’Intahaka, un site régulièrement ciblé par des acteurs illégaux attirés par le potentiel aurifère de la zone.

Les forces de sécurité veulent ainsi envoyer un signal clair : toute tentative de retour ou de réinstallation ne sera pas tolérée.

Une bataille stratégique pour le contrôle des ressources

Cette reprise vise à assurer que l’exploitation profite réellement à l’État et aux communautés locales, dans une région où les enjeux sécuritaires, économiques et sociaux restent particulièrement sensibles.

Et maintenant ?

Avec l’arrivée attendue de la SOREM, les autorités espèrent stabiliser durablement le site et empêcher toute résurgence d’activités illicites. La réussite de cette phase dépendra du maintien de la sécurité et de la mise en place d’une exploitation encadrée et transparente.

Oura KANTÉ

Malikunafoni