Frappes américaines en Iran : Pyongyang dénonce une “violation grave” de la souveraineté

La Corée du Nord a vivement réagi aux frappes américaines contre les sites nucléaires iraniens, accusant Washington de violer la Charte des Nations unies. Pendant ce temps, Donald Trump évoque ouvertement un possible changement de régime à Téhéran, alimentant la tension.

Téhéran, 23 juin 2025 — « Les États-Unis ont gravement violé la souveraineté iranienne », a déclaré un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, dans une déclaration relayée par l’agence d’État KCNA, en réaction aux frappes américaines qui ont visé les sites nucléaires de Fordo, Natanz et Ispahan dans la nuit du 22 juin.

Pour Pyongyang, cette opération constitue une infraction manifeste à la Charte des Nations unies. Une critique partagée par Moscou et Pékin, alors que le président Trump, loin de tempérer la situation, a revendiqué un succès total : « Destruction totale… en plein dans le mille ! », s’est-il félicité sur Truth Social.

Mais c’est surtout une phrase du président américain qui enflamme les milieux diplomatiques : « Si le régime actuel est incapable de rendre sa grandeur à l’Iran, pourquoi n’y aurait-il pas un changement de régime ? » Des propos interprétés comme un glissement vers une politique de renversement assumée.

À Téhéran, la réponse est cinglante. Un proche de l’ayatollah Ali Khamenei a averti que les États-Unis doivent s’attendre à des « conséquences irréparables ». L’Iran menace désormais de viser les bases américaines au Moyen-Orient.

Alors que les tensions s’intensifient, la communauté internationale redoute une nouvelle spirale de représailles.

Oura KANTÉ

Malikunafoni