Flottille pour Gaza : vague de manifestations de l’Europe au Mexique

« Ce n’est pas une guerre, c’est un génocide », scandaient jeudi des foules mobilisées à travers le monde après l’interception d’une flottille en route vers Gaza par la marine israélienne. Plus de 400 militants, embarqués sur 41 navires, ont été arrêtés selon les autorités israéliennes, qui prévoient leur expulsion.

La saisie de cette flottille, organisée pour dénoncer le blocus imposé à Gaza depuis mars, a suscité un vaste mouvement de protestation. Du Mexique à l’Europe, des milliers de manifestants ont exigé la libération des activistes arrêtés et la fin du siège.

À Mexico, la colère a pris une tournure violente : plus de 10 000 personnes ont défilé dans le centre-ville, en brandissant des drapeaux palestiniens, avant que des affrontements avec la police ne fassent plus d’une centaine de blessés. La mobilisation coïncidait avec la commémoration du massacre étudiant de Tlatelolco en 1968, renforçant la charge symbolique du rassemblement.

En Europe, la contestation a pris des visages multiples. À Rome, syndicats et associations ont appelé à une grève générale, tandis que des milliers de personnes se réunissaient autour du Colisée. À Barcelone et Madrid, les cortèges ont scandé « Gaza, tu n’es pas seul » et appelé au boycott d’Israël. À Bruxelles, près de 3 000 manifestants ont déployé une immense banderole proclamant « Naviguez vers Gaza et brisez le siège ».

L’Irlande a vu défiler plusieurs centaines de personnes à Dublin, parmi lesquelles une mère dont la fille se trouvait à bord de la flottille. Aux Pays-Bas, des manifestants ont brièvement bloqué la circulation ferroviaire à La Haye après avoir été dispersés devant le ministère des Affaires étrangères.

En France, la place de la République à Paris s’est remplie de milliers de personnes à l’appel de La France insoumise, avant que les forces de l’ordre ne dispersent le rassemblement. Des actions ont également eu lieu à Marseille, Lille, Lyon, Grenoble et Rennes. À Genève, 3 000 personnes, selon la police, ont occupé le centre-ville, parmi lesquelles une centaine de « black blocs » accusés de dégradations.

Au-delà de l’Europe et de l’Amérique latine, la solidarité s’est aussi exprimée en Asie : en Malaisie, des dizaines de militants se sont rassemblés devant l’ambassade américaine à Kuala Lumpur.

Cette mobilisation internationale met en lumière la portée symbolique de la flottille, devenue un nouvel élément de tension diplomatique autour du conflit israélo-palestinien. Reste à savoir si la pression de la rue pèsera sur les gouvernements qui, pour l’heure, peinent à infléchir la position israélienne.

Source The Times oh Israël

Oura KANTÉ

Malikunafoni