Dialogue religieux : le gouvernement veut anticiper les tensions et restaurer la sérénité
- malikunafoninet
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« Nous sommes prêts à vous accompagner dans l’atteinte des objectifs de ce comité », a assuré Macky Bah, représentant du Haut Conseil Islamique, à l’issue de la rencontre tenue ce jeudi 4 décembre à Bamako. Une déclaration qui illustre l’état d’esprit général ayant marqué l’audience entre le Premier ministre Abdoulaye Maïga et les responsables des différentes confessions religieuses du pays.
Agissant au nom du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, le Chef du Gouvernement a souhaité ouvrir un nouveau chapitre dans la gestion des relations entre l’État et les autorités spirituelles. Une démarche rendue urgente par la multiplication, ces dernières semaines, de propos injurieux visant des figures religieuses et susceptibles d’alimenter des crispations dans la société.
Pour anticiper d’éventuelles dérives, le Premier ministre a proposé la création d’un cadre de concertation permanent, un comité chargé d’identifier, de prévenir et de traiter toute situation pouvant menacer l’harmonie sociale. Ce mécanisme, a-t-il souligné, sera élaboré de manière participative, en accordant une place centrale aux leaders religieux eux-mêmes.
Abdoulaye Maïga a plaidé pour des solutions nouvelles, bâties sur le consensus et l’inclusion, en rappelant que « protéger la cohésion nationale » exige une réponse politique ferme face aux discours haineux et aux comportements portant atteinte aux guides spirituels. Il a également sollicité le soutien et les bénédictions des représentants religieux pour renforcer l’apaisement du climat national.
Les Églises catholique et protestante, présentes à l’audience, ont exprimé leur adhésion totale à cette démarche, soulignant l’importance d’un espace de dialogue régulier pour prévenir les tensions plutôt que les subir.
La mise en place de ce futur comité ouvre désormais la voie à une collaboration plus structurée entre autorités publiques et responsables confessionnels. Ses premières décisions seront scrutées de près, alors que le pays cherche à consolider un climat religieux apaisé et durable.
Oura KANTE
Malikunafoni










































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