Des « Danbé Kolosibaw » pour ancrer la jeunesse malienne dans ses racines
- malikunafoninet
- 21 août
- 2 min de lecture

« Préserver nos valeurs, c’est préparer l’avenir », a lancé le ministre de la Culture, Mamou Daffé, en ouvrant mercredi 20 août 2025, la première rencontre consacrée aux Danbé Kolosibaw. Ces nouveaux médiateurs sociaux auront pour mission de transmettre le patrimoine culturel immatériel (PCI) du Mali et de jouer le rôle de passeurs entre les générations.
Cette initiative, inédite dans le paysage institutionnel malien, découle des recommandations formulées lors des États généraux de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme (Bamako FUGABA). Elle prend tout son sens en cette « Année de la Culture », décrétée par le président de la Transition, le général Assimi Goïta, qui a fait de la jeunesse et de l’héritage culturel les piliers du Mali Kura.
Contrairement à de simples animateurs culturels, les Danbé Kolosibaw sont appelés à devenir de véritables gardiens de la mémoire collective. Choisis parmi des figures reconnues pour leur savoir et leur ancrage dans les traditions, ils incarneront la continuité d’une histoire et d’un mode de vie aujourd’hui menacés par l’oubli ou l’uniformisation mondiale.
Le comité chargé de mettre en place ce corps est composé de personnalités issues de différents horizons : le chercheur Fodé Moussa Sidibé, l’enseignante Maye Assanatou Niaré, l’universitaire Ibrahima Iba Ndiaye, le griot Golé Tounkara, l’homme de culture Bourama Soumano et Mamady Keita, fin connaisseur des traditions orales. Leur rôle sera d’élaborer le cadre, les missions et les critères qui définiront le futur statut des Danbé Kolosibaw.
En toile de fond, c’est une vision plus large qui se dessine : redonner à la culture sa place centrale dans la société malienne. « On ne peut pas bâtir une nation sans ses valeurs », martèle un membre du comité, convaincu que la jeunesse, aujourd’hui happée par la mondialisation numérique, a besoin de repères enracinés dans son propre terroir.
Avec la création de ce corps, Bamako espère ainsi allier tradition et modernité, mémoire et avenir, dans un contexte où le patrimoine immatériel – récits, rites, savoir-faire – reste l’un des atouts les plus puissants pour cimenter l’unité nationale.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































Commentaires