Côte d’Ivoire : une attaque terroriste frappe Difita, quatre paysans tués à la frontière burkinabè

« Nous ne céderons pas à la peur », a lancé le Général de Corps d’Armée Lassina Doumbia, chef d’État-Major Général des Armées, après la violente attaque qui a endeuillé le village de Difita, dans le département de Téhini, dans la nuit du 24 au 25 août 2025.

Située à la frontière avec le Burkina Faso, cette localité agricole a été la cible d’hommes armés non identifiés qui ont frappé aux alentours de deux heures du matin. Le hameau visé, connu pour ses cultures vivrières, a été ravagé.

Un bilan meurtrier et des destructions

Selon les premières informations communiquées par l’armée ivoirienne, quatre habitants ont perdu la vie. Une femme, grièvement brûlée, a été hospitalisée, tandis qu’une autre personne est portée disparue. Plusieurs cases ont été réduites en cendres, les récoltes incendiées, du bétail emporté et des moyens de locomotion détruits.

Réaction des forces de défense

Aussitôt alertées, les unités de la Zone Opérationnelle Nord ont mobilisé des patrouilles terrestres et aériennes pour sécuriser le secteur et rassurer les populations. L’opération de ratissage se poursuit afin de retrouver les assaillants et prévenir toute nouvelle incursion.

Appel au calme et enquête en cours

Dans son communiqué, l’armée a exprimé sa solidarité avec les familles touchées et réaffirmé sa détermination à protéger les zones rurales frontalières. « La lutte contre le terrorisme est une priorité nationale. Nous appelons les populations à rester vigilantes et à collaborer avec nos forces », a insisté le Général Doumbia.

Contexte sécuritaire

Cette attaque rappelle la fragilité sécuritaire des localités du nord ivoirien, régulièrement exposées aux menaces venues du Sahel. Depuis 2020, la Côte d’Ivoire renforce ses dispositifs militaires dans les régions frontalières du Burkina Faso et du Mali, où les incursions terroristes ont déjà fait plusieurs dizaines de victimes.

Les autorités ont promis de « tout mettre en œuvre » pour identifier les auteurs de ce nouvel acte de violence et garantir la sécurité des populations.

Oura KANTÉ

Malikunafoni