Crise institutionnelle en Californie : l'État attaque l’administration Trump pour déploiement militaire illégal
- malikunafoninet
- 10 juin
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« Donald Trump fabrique une crise pour s’accaparer une milice d’État et piétiner la Constitution », accuse Gavin Newsom.
LOS ANGELES — La tension est montée d’un cran ce lundi 9 juin entre l’État de Californie et la Maison-Blanche. Le gouverneur Gavin Newsom et le procureur général Rob Bonta ont annoncé engager des poursuites judiciaires contre l’administration Trump après le déploiement de près de 700 militaires des Marines à Los Angeles — une décision prise sans leur approbation.
Officiellement, ces troupes ont été envoyées pour « protéger les agents et bâtiments fédéraux » après des affrontements survenus lors de manifestations contre les pratiques de la police de l’immigration. Mais pour les autorités californiennes, il s’agit d’un abus de pouvoir sans précédent depuis 1965. « C’est un pas incontestable vers l’autoritarisme », dénonce Newsom sur la plateforme X, en qualifiant l’ordre présidentiel d’« illégal et scandaleux ».
Sur le terrain, la tension est palpable. Dimanche soir, près de 300 soldats de la garde nationale avaient déjà été déployés alors que la colère montait dans les rues de Los Angeles, où des habitants tentaient de s’interposer face à des arrestations jugées brutales.
De son côté, Donald Trump assume pleinement sa décision, affirmant que « Los Angeles aurait été complètement anéantie » sans l’intervention de la Garde nationale. Il a également évoqué la possibilité que son conseiller à l’immigration fasse arrêter Gavin Newsom, déclarant avec ironie : « Je pense que ce serait super ».
Il s’agit de la 24e action judiciaire intentée par la Californie contre l’administration Trump depuis le début de son second mandat. Et cette fois, l’enjeu touche directement à l’équilibre des pouvoirs entre États fédérés et autorité centrale. Pour les responsables californiens, l’objectif est clair : rappeler que l’armée ne saurait être instrumentalisée contre les citoyens américains.
Par
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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