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Chine : l’exécution d’un ancien banquier relance le débat sur la croisade anticorruption

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« Personne n’est au-dessus de la loi », répètent les autorités chinoises depuis des années. Une formule qui résonne d’autant plus fort après l’exécution d’un ancien haut dirigeant du secteur financier, condamné pour un scandale estimé à 156 millions de dollars. Ce nouveau coup de filet marque l’un des épisodes les plus spectaculaires de la campagne anticorruption menée sous l’ère Xi Jinping.

 

L’affaire survient dans un climat déjà chargé : plusieurs responsables de premier plan sont récemment tombés sous les accusations de malversations. Yi Huiman, ancien président du principal régulateur boursier chinois, a ainsi été placé sous enquête en septembre pour corruption présumée. En mars dernier, Li Xiaopeng, ex-dirigeant du géant bancaire public Everbright Group, a écopé de 15 ans de prison pour avoir perçu plus de 60 millions de yuans de pots-de-vin. Quant à Liu Liange, ancien patron de la Banque de Chine, il a été condamné en novembre 2024 à la peine de mort avec sursis pour 121 millions de yuans de dessous-de-table.

 

Pour Pékin, ces sanctions démontrent la volonté de restaurer une gouvernance financière jugée minée par des pratiques opaques accumulées sur plusieurs décennies. Mais les critiques rappellent que cette vaste opération de « nettoyage » a aussi des accents politiques. Selon eux, la campagne sert autant à moraliser les institutions qu’à consolider l’autorité de Xi Jinping en écartant ses opposants.

 

La question demeure : cette sévérité extrême changera-t-elle durablement les pratiques au sein du secteur financier chinois ? Les prochains verdicts, déjà annoncés dans plusieurs dossiers sensibles, permettront peut-être de mesurer jusqu’où Pékin souhaite pousser sa croisade.

 

AfrikMag

Oura KANTE

Malikunafoni

 

 

 

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