top of page

Cellou Dalein Diallo à Columbia : « Sans respect des droits humains, il n’y a pas de développement durable

Cellou Dalein Diallo
Cellou Dalein Diallo

 

« La démocratie ne se résume pas à organiser des élections, elle implique la transparence, l’alternance et le respect des libertés », a déclaré Cellou Dalein Diallo devant un auditoire d’étudiants et d’universitaires à l’Université Columbia, aux États-Unis. Invité à partager sa vision sur la gouvernance en Afrique, le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a livré une analyse sans détour des défis qui freinent encore la consolidation démocratique sur le continent.

 

L’ancien Premier ministre a pointé du doigt la corruption et la mauvaise gestion des ressources publiques comme des freins majeurs au progrès économique et social. Pour lui, la gouvernance ne peut se réduire à la simple administration de l’État : elle doit reposer sur la redevabilité, la lutte contre l’impunité et la mise en place d’institutions solides capables de résister aux pressions politiques.

 

Sur la question démocratique, Diallo a dénoncé les pratiques qui minent l’alternance pacifique, notamment la manipulation des constitutions et la tentation des régimes à rallonger indéfiniment leur mandat. « L’Afrique ne pourra pas avancer si ses dirigeants s’accrochent au pouvoir », a-t-il martelé, plaidant pour une véritable séparation des pouvoirs et une participation citoyenne active.

 

Au cœur de son intervention figurait aussi la défense des droits humains, qu’il a qualifiée de « condition indispensable à la stabilité politique ». Selon lui, les atteintes à la liberté d’expression, de manifestation ou d’association alimentent la défiance et fragilisent les sociétés.

 

S’adressant à une jeunesse curieuse et attentive, le leader guinéen a insisté sur le rôle décisif des nouvelles générations et de la diaspora. Engagement civique, éducation à la citoyenneté et innovation technologique figurent parmi les leviers qu’il a cités pour transformer durablement les mentalités et les pratiques de gouvernance.

 

Si l’expérience de la Guinée a servi de fil conducteur à cet échange, les réflexions de Diallo dépassent largement le cadre national. Les enjeux qu’il a soulevés — transparence, démocratie, droits humains — résonnent dans de nombreux pays africains. Reste à savoir comment ces idées pourront se traduire en actes concrets dans un contexte où la soif de changement se heurte souvent aux résistances des pouvoirs établis.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

Commentaires

Noté 0 étoile sur 5.
Pas encore de note

Ajouter une note*
bottom of page