Cellou Dalein Diallo à Columbia : « Sans respect des droits humains, il n’y a pas de développement durable
- malikunafoninet
- 22 sept.
- 2 min de lecture

« La démocratie ne se résume pas à organiser des élections, elle implique la transparence, l’alternance et le respect des libertés », a déclaré Cellou Dalein Diallo devant un auditoire d’étudiants et d’universitaires à l’Université Columbia, aux États-Unis. Invité à partager sa vision sur la gouvernance en Afrique, le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a livré une analyse sans détour des défis qui freinent encore la consolidation démocratique sur le continent.
L’ancien Premier ministre a pointé du doigt la corruption et la mauvaise gestion des ressources publiques comme des freins majeurs au progrès économique et social. Pour lui, la gouvernance ne peut se réduire à la simple administration de l’État : elle doit reposer sur la redevabilité, la lutte contre l’impunité et la mise en place d’institutions solides capables de résister aux pressions politiques.
Sur la question démocratique, Diallo a dénoncé les pratiques qui minent l’alternance pacifique, notamment la manipulation des constitutions et la tentation des régimes à rallonger indéfiniment leur mandat. « L’Afrique ne pourra pas avancer si ses dirigeants s’accrochent au pouvoir », a-t-il martelé, plaidant pour une véritable séparation des pouvoirs et une participation citoyenne active.
Au cœur de son intervention figurait aussi la défense des droits humains, qu’il a qualifiée de « condition indispensable à la stabilité politique ». Selon lui, les atteintes à la liberté d’expression, de manifestation ou d’association alimentent la défiance et fragilisent les sociétés.
S’adressant à une jeunesse curieuse et attentive, le leader guinéen a insisté sur le rôle décisif des nouvelles générations et de la diaspora. Engagement civique, éducation à la citoyenneté et innovation technologique figurent parmi les leviers qu’il a cités pour transformer durablement les mentalités et les pratiques de gouvernance.
Si l’expérience de la Guinée a servi de fil conducteur à cet échange, les réflexions de Diallo dépassent largement le cadre national. Les enjeux qu’il a soulevés — transparence, démocratie, droits humains — résonnent dans de nombreux pays africains. Reste à savoir comment ces idées pourront se traduire en actes concrets dans un contexte où la soif de changement se heurte souvent aux résistances des pouvoirs établis.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































Commentaires