CAN 2025 : Habib Bèye fustige la décision tardive de la FIFA sur la libération des joueurs
- malikunafoninet
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« C’est incorrect vis-à-vis des sélectionneurs et fédérations », lâche Habib Bèye, visiblement agacé, dans une interview accordée au quotidien L’Équipe. L’entraîneur sénégalais de Rennes est l’une des voix les plus virulentes après l’annonce de la FIFA : les clubs pourront conserver leurs joueurs jusqu’au 15 décembre, soit seulement quelques jours avant le coup d’envoi de la CAN 2025 au Maroc.
Un calendrier bousculé au dernier moment
La mesure, qui modifie profondément la préparation des équipes nationales, a surpris de nombreux sélectionneurs africains. La CAN doit débuter le 21 décembre 2025, et les staffs avaient déjà planifié leur montée en puissance : réservations d’hôtels, matchs amicaux, regroupements progressifs… autant d’éléments établis sur la base d’un calendrier validé depuis plusieurs mois.
Pour Habib Bèye, ce changement tardif est un manque de considération. « Quand une date est actée et que tout le monde s’organise, on ne peut pas prévenir si tard », déplore-t-il.
Un débat qui dépasse le cadre de la CAN 2025
Même s’il admet qu’en tant qu’entraîneur de club, il profitera lui aussi de ses joueurs jusqu’au 15 décembre, Bèye appelle à se mettre à la place des sélections africaines. Il rappelle que la CAN n’est pas une simple compétition régionale, mais un rendez-vous majeur du football mondial, suivi par des millions de téléspectateurs.
L’ancien défenseur du Sénégal va plus loin : pour lui, cette décision s’inscrit dans une forme de dévalorisation récurrente du football africain. « On a parfois l’impression que la CAN peut être déplacée comme on veut », explique-t-il, soulignant que ce type d’ingérence n’existe pas dans la préparation d’autres tournois internationaux.
Un calendrier déjà fragilisé par la nouvelle Coupe du monde des clubs
La tenue de la CAN avait déjà été repoussée pour s’ajuster au nouvel agenda de la Coupe du monde des clubs. Malgré ces concessions, les entraîneurs africains découvrent que leurs joueurs ne seront disponibles que très tardivement. Bèye précise d’ailleurs que Rennes n’a exercé aucune pression pour retenir ses internationaux : « S’il avait fallu les libérer le 8, on l’aurait fait », affirme-t-il.
Des tensions qui pourraient durer
Si le coach rennais se dit « très content » d’avoir ses joueurs plus longtemps, il insiste : la frustration est légitime du côté des fédérations africaines. Le débat pourrait resurgir dans les semaines à venir, à mesure que les sélectionneurs dévoileront leurs listes et tenteront de composer avec un temps de préparation extrêmement réduit. La question d’un meilleur respect du calendrier africain reste, elle, entière.
SENEWEB
Oura KANTE
Malikunafoni










































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