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Année de la Culture au Mali : six mois de renaissance et de grands chantiers en perspective

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« La culture est le socle de notre identité et la force de notre avenir », a déclaré samedi Mamou Daffé, ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme. C’est dans une salle comble du Centre international de conférences de Bamako (CICB) que le ministre a dressé le bilan à mi-parcours de l’Année de la Culture, une initiative voulue par le président de la Transition, le général d’Armée Assimi Goïta.

 

Une mobilisation inédite autour de la culture

 

Depuis janvier, le Mali vit au rythme d’un vaste programme baptisé Culture Mali 2025, qui ambitionne de replacer la culture, l’artisanat et le tourisme au cœur du développement national. Les six premiers mois, selon le ministre, ont permis de jeter les bases d’une transformation profonde : réformes structurelles, relance des musées, projets citoyens dans les quartiers, mais aussi dynamisation de la création artistique et mise en avant des jeunes talents.

 

Cinq axes pour un Mali culturellement fort

 

Le plan se décline autour de cinq grands piliers :

 

Une nouvelle politique culturelle en gestation, avec des réformes destinées à moderniser la gouvernance du secteur ;

 

La revitalisation culturelle des territoires, à travers des projets de proximité tels que Sigida Nieta ou Danbedondaw, mais aussi la réouverture progressive des lieux de mémoire et de diffusion artistique ;

 

La promotion des talents émergents, notamment avec l’initiative Maliden Kura, qui encourage la création et soutient les jeunes artistes formés dans les instituts spécialisés ;

 

L’industrialisation de la culture, grâce à des programmes comme Plan Mama Dinga ou le développement des filières audiovisuelles (Maliwood et Malijaw) ;

 

Enfin, la valorisation de l’image du Mali, par la diplomatie culturelle et la production d’œuvres destinées à rayonner au-delà des frontières.

 

 

Une ambition : transmettre des valeurs aux jeunes

 

Pour le président de la Transition, cette Année de la Culture n’est pas qu’un slogan. Elle doit offrir aux jeunes générations une identité forte, nourrie de valeurs traditionnelles et d’un héritage vivant. « L’objectif est de bâtir un Mali Kura à travers la culture », a insisté Mamou Daffé, rappelant que le projet s’inscrit dans une volonté de renaissance nationale.

 

Des rendez-vous majeurs attendus

 

La deuxième partie de l’année sera marquée par des événements d’envergure. Parmi eux, le Triangle du Balafon, symbole de la musique mandingue partagée entre plusieurs pays de la sous-région ; le Salon international de l’artisanat du Mali (SIAMA), vitrine du savoir-faire local ; et surtout, la Biennale artistique et culturelle de Tombouctou, prévue en décembre 2025, dans la cité mythique des 333 Saints.

 

Une dynamique porteuse d’espoir

 

Au-delà des annonces, les acteurs culturels présents au CICB ont salué une dynamique qui redonne confiance à un secteur longtemps fragilisé. Beaucoup y voient une opportunité de réconcilier tradition et modernité, tout en offrant de nouvelles perspectives économiques.

 

Avec ce premier bilan, l’Année de la Culture apparaît déjà comme un tournant : non seulement un hommage au riche patrimoine malien, mais aussi un pari sur l’avenir.

 

Oura KANT

Malikunafoni

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