Année de la culture 2025 : Mamou Daffé trace les lignes du Mali de demain à travers les valeurs

« Le véritable enjeu du Mali Kura est de restaurer notre histoire, nos valeurs, notre façon d’être, de penser, et de les transmettre à nos enfants », a déclaré Mamou Daffé, ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, lors de son passage dans l’émission Mali Kura Taasira 3, enregistrée au Musée national.

Dans un décor symbolique, le ministre Daffé a présenté les grands chantiers de son département pour cette Année de la culture 2025, décrétée par le président de la Transition, le Général Assimi Goïta. Un moment-clé, selon lui, pour faire de la culture un pilier de transformation sociale, en formant des citoyens empreints d’humanisme et de dignité.

Au cœur de sa stratégie, des initiatives telles que Denbé Donbaw, Faso Sifinso ou encore Maaya ni Danbé Kènè, visent à réancrer les valeurs culturelles maliennes auprès de la jeunesse. « Nous voulons construire un Mali de demain avec des citoyens debout, forts de leur identité », a-t-il martelé. Le programme Mali Den Kura (2025-2027), dont Culture Mali 2025 est la phase pilote, s’étend déjà sur l’ensemble du territoire avec des espaces de dialogue, des clubs d’adolescents, des projections, et bientôt l’enseignement du N’ko dans les écoles.

Autre levier de ce vaste projet : la diplomatie culturelle. Le ministre a annoncé la création du Cercle des ambassadeurs pour les arts et la culture du Mali, réunissant des artistes de renom pour porter haut l’image du pays. À l’échelle régionale, le Mali impulse une stratégie commune dans l’espace AES (Alliance des États du Sahel), avec en ligne de mire la Biennale culturelle de Tombouctou en décembre prochain.

Parmi les perspectives majeures figurent la création de Maliwood pour relancer le cinéma, la Cité des arts de Bamako, la revitalisation des territoires (Sigugida Nyeta) ou encore la révision du statut des artistes. Pour Mamou Daffé, ces actions doivent s’inscrire dans une dynamique collective : « C’est une œuvre nationale. Tous les ministères doivent se donner la main. »

Un appel à la mobilisation, dans une année décisive pour faire de la culture malienne un socle de paix, de développement et de rayonnement.

Oura KANTÉ

Malikunafoni