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Abdoulaye Diop et l’ONU renforcent leur dialogue face aux défis sécuritaires et régionaux

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« D’une armée dépendante à une armée autonome, le Mali a changé de posture. » En ouvrant une séance de travail, ce jeudi 20 novembre, avec Leonardo Santos Simão, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, le Ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a tenu à rappeler le tournant sécuritaire entrepris depuis quatre ans.

 

Cette rencontre, organisée dans le cadre des échanges politiques réguliers entre Bamako et les Nations Unies, a également réuni le Coordonnateur résident par intérim du Système des Nations Unies au Mali. Elle intervient dans un contexte marqué par de fortes tensions régionales, la consolidation de la Confédération des États du Sahel (AES) et des crises multidimensionnelles auxquelles le pays reste confronté.

 

Un diagnostic franc et une volonté de coopération renouvelée

 

Face à la délégation onusienne, Abdoulaye Diop a dressé un état des lieux détaillé de la situation nationale. Il a mis en avant les efforts du Gouvernement pour répondre simultanément aux urgences sécuritaires, sociales et économiques.

 

Le Ministre a particulièrement insisté sur la nature du terrorisme qui frappe le pays : « un terrorisme sponsorisé », selon ses termes, doté d’objectifs géopolitiques et appuyé par des moyens militaires, financiers et médiatiques.

 

Il a rappelé la montée en puissance des Forces armées maliennes, désormais engagées, aux côtés des armées du Burkina Faso et du Niger, dans la sécurisation de l’espace confédéral de l’AES. Cette coopération militaire inédite est, selon lui, un élément central de la stabilisation sous-régionale.

 

Entre pression économique et campagne médiatique : une double bataille

 

Le chef de la diplomatie malienne a dénoncé la « synchronisation » entre perturbations économiques et campagnes médiatiques hostiles, menées selon lui par certains médias étrangers. Il a souligné les efforts du Gouvernement pour protéger les populations face au renchérissement des prix et aux effets de la crise conjoncturelle.

 

Pour Abdoulaye Diop, les difficultés récentes ont cependant permis d’identifier les fragilités structurelles du pays et d’engager des réformes durables pour renforcer la résilience nationale.

 

Les priorités du dialogue : paix, coopération et Confédération AES

 

Les échanges ont également porté sur plusieurs dossiers majeurs :

·         La charte nationale pour la paix et la réconciliation, désormais considérée par Bamako comme la seule référence pour les initiatives de paix ;

·         La coopération sous-régionale, notamment dans la reconstruction de la confiance entre États ;

·         L’intégration de la dimension AES dans les mécanismes de dialogue et de coopération avec les Nations Unies ;

·         Le rôle des agences onusiennes dans l’amélioration des conditions de vie des populations maliennes.

Leonardo Santos Simão a, de son côté, réaffirmé la volonté des Nations Unies d’accompagner le Mali et les pays de la région dans la recherche de stabilité, de développement et de solutions durables aux menaces transfrontalières.

 

Une collaboration appelée à s’intensifier

 

Cette visite de terrain, qui s’inscrit dans la continuité du soutien onusien au Sahel, ouvre la voie à de nouvelles concertations. Les deux parties ont convenu de poursuivre un dialogue régulier, dans un contexte où le rapprochement entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger redéfinit progressivement les équilibres régionaux.

 

Prochain enjeu : adapter les cadres de coopération de l’ONU à la nouvelle architecture politique et sécuritaire née de la Confédération AES.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

 

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