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51e Réunion annuelle des Routes : le Mali mise sur des infrastructures plus résistantes

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« Nos routes doivent tenir face au temps, mais aussi face aux crises que traverse notre pays », a lancé un participant dès l’ouverture des travaux, donnant le ton d’une édition centrée sur la résilience et l’avenir du réseau routier national.

 

La 51ᵉ Réunion annuelle des Routes a ouvert ses portes ce mardi 9 décembre 2025, sous la présidence du Ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du territoire et de la Population, assurant l’intérim du département des Transports et des Infrastructures. Ce rendez-vous, devenu incontournable pour les acteurs du secteur, constitue chaque année un espace de bilan, d’analyse et de planification stratégique.

 

Résilience et mobilité : un thème au cœur des préoccupations

 

Placée sous le thème « Des infrastructures routières résilientes pour soutenir le développement et la mobilité », l’édition 2025 met l’accent sur l’urgence de protéger un patrimoine routier fragilisé par les aléas climatiques, les inondations répétées et l’insécurité dans certaines zones.

Selon les organisateurs, cette ligne directrice reflète la volonté de l’État de bâtir un réseau capable de résister autant aux défis environnementaux qu’aux risques spécifiques au Sahel.

 

Travaux en cours : des chantiers structurants à travers le pays

 

Dans son allocution, le ministre Imirane Abdoulaye Touré a détaillé les chantiers majeurs actuellement en exécution. Parmi eux, plusieurs projets stratégiques :

·         L’aménagement en 2×2 voies de la section Bamako–Koulouba–Kati, avec des extensions vers le Point G et le tronçon GMS–Samé–Kati ;

·         La réhabilitation du tronçon Sandaré–Kayes sur l’axe Bamako–Dakar par le Nord ;

·         L’aménagement de la section Sévaré–Mopti, ainsi que la modernisation de la voirie locale et la construction d’une voie de contournement de l’aéroport de Mopti Ambodédjo ;

·         L’élargissement de la route nationale n°27 dans sa portion urbaine Bamako–Koulikoro.

Ces travaux, selon le ministre, traduisent la volonté d’améliorer la fluidité du trafic et de renforcer l’intégration économique régionale.

 

Entretien et urgences : un réseau sous surveillance permanente

 

Le programme d’entretien routier financé par le Fonds d’Entretien Routier du Mali couvre un linéaire de 2 370 km dans plusieurs régions, incluant Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Nioro, Kita, Dioila, Bougouni, Koutiala, San et Bandiagara.

À cela s’ajoutent des interventions d’urgence, notamment dans le District de Bamako et sur les infrastructures endommagées lors des inondations de l’hivernage 2024.

 

Perspectives 2026 : priorités sur corridors, voiries et pistes rurales

 

Pour l’année 2026, le département des Transports prévoit :

·         La réhabilitation de 137,668 km du tronçon Diéma–Sandaré, incluant des traversées urbaines en 2×2 voies ;

·         L’aménagement de 11 km de voirie à Diéma et Sandaré ;

·         Le lancement de 200 km de pistes rurales, accompagnées d’ouvrages connexes ;

·         La mise en œuvre de la phase 1 du Programme de corridor routier économique régional Bamako–Dakar (PCRER-BDN1) avec la réhabilitation de la section Didiéni–Diéma (180 km) ;

·         La poursuite des travaux dans les zones d’insécurité, appuyée par les forces armées maliennes.

 

Un conclave tourné vers les recommandations

 

Réunis au siège de la Société malienne de Transmissions et de Diffusion (SMTD), les acteurs du secteur échangeront jusqu’au 10 décembre. Les recommandations finales devraient orienter les choix techniques et budgétaires des mois à venir, dans un contexte où la route reste un levier majeur de développement et de mobilité pour le pays.

 

Oura KANTE

Malikunafoni

 

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