Washington dément toute influence russe sur son plan pour l’Ukraine
- malikunafoninet
- 23 nov.
- 2 min de lecture

« C’est entièrement faux », a sèchement réagi le porte-parole du département d’État américain, Tommy Pigott, face aux accusations remettant en cause l’origine du plan de paix proposé pour l’Ukraine. Alors que plusieurs sénateurs affirmaient ces derniers jours que le document transmis à Kiev ne représentait pas la position officielle de Washington, mais une simple base de discussion intégrant des demandes russes, l’administration Trump a tenu à clarifier sa position : le texte vient bien des États-Unis.
Un document contesté au Congrès
À l’origine de la controverse, les déclarations de deux élus républicains selon lesquelles le secrétaire d’État Marco Rubio leur aurait confié que le projet ne constituait ni la recommandation ni le plan de paix de Washington, mais une proposition reçue « d’un intermédiaire ».
Le sénateur Mike Rounds a même rapporté que Rubio avait expliqué « très clairement » que ce document n’était qu’un élément parmi d’autres dans le cadre des discussions diplomatiques en cours. Une version immédiatement démentie par le département d’État.
Un plan en 28 points qui inquiète les alliés
Rendu public cette semaine par plusieurs médias, le texte suscite la méfiance des partenaires européens et ukrainiens. En cause : certains points reprennent plusieurs exigences centrales de Moscou cession de territoires, réduction des forces ukrainiennes, renoncement à une entrée dans l’Otan.
En contrepartie, Washington propose des garanties de sécurité occidentales destinées à prévenir toute nouvelle agression russe, une approche qui bouscule les équilibres diplomatiques en place depuis 2022.
Marco Rubio doit se rendre ce dimanche à Genève, accompagné de l’émissaire Steve Witkoff, pour des consultations avec les représentants ukrainiens et européens, signe que la Maison-Blanche cherche à rassurer ses alliés alors que les critiques se multiplient.
Trump temporise avant la date butoir fixée à Kiev
Le président Donald Trump avait fixé au 27 novembre jour de Thanksgiving la réponse du président Volodymyr Zelensky sur le plan proposé. Interrogé samedi, il a toutefois assuré qu’il ne s’agissait « pas de [sa] dernière offre ».
« Nous essayons d’y mettre fin. D’une manière ou d’une autre, nous devons y mettre fin », a-t-il ajouté, sans préciser les ajustements envisageables.
Une séquence diplomatique encore floue
Entre divergences affichées au Congrès, inquiétudes européennes et pression mise sur Kiev, la stratégie américaine demeure entourée d’incertitudes. Les discussions de Genève pourraient apporter un premier éclairage sur la marge de manœuvre réelle de Washington et sur la capacité du plan à devenir, ou non, un cadre crédible pour mettre fin à près de quatre ans de guerre.
Le Figaro
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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