Vers une nouvelle impulsion pour la Grande Muraille Verte à Bamako

« Le Mali fait partie du cercle vicieux du changement climatique. Le pays fait face à une dégradation des terres et à une déforestation touchant 2 millions de personnes », a alerté Roland Seri, représentant des partenaires techniques et financiers, en ouverture de la réunion des experts techniques de l’Agence panafricaine de la Grande Muraille Verte.

À la veille de la 10e session du Conseil des ministres de l’Agence panafricaine de la Grande Muraille Verte (APGMV), prévue ce jeudi à Bamako, les travaux préparatoires ont débuté mardi avec la réunion du comité des experts. Une rencontre stratégique présidée par le ministre malien de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Doumbia Mariam Tangara, qui a réaffirmé l’engagement du Mali à faire de la transition écologique une priorité nationale.

Devant les délégués venus des onze pays membres, la ministre a mis en avant les réformes en cours, notamment la digitalisation des processus de régulation environnementale, la mobilisation de financements multilatéraux et bilatéraux pour la restauration des écosystèmes, ainsi que la mise en œuvre d’initiatives inclusives telles que les Fermes Agricoles Communautaires Intégrées et les projets d’énergie propre.

Appuyé par le PNUD, le Mali a déjà mobilisé 8 millions d’euros pour restaurer ses terres dégradées et mettre en place un cadre d’assurance carbone, a précisé Roland Seri.

Durant deux jours, les experts passeront en revue les principaux documents de gouvernance de l’agence : rapports techniques et financiers, plan de travail 2025, rapport du comité de recrutement du Secrétaire exécutif, ainsi que l’examen des contributions statutaires et les perspectives pour un nouveau siège.

La ministre Tangara a souligné que la réussite de la Grande Muraille Verte dépendra de la capacité collective à porter des projets structurants, multisectoriels et enracinés dans les réalités locales. Le Mali, selon elle, entend jouer un rôle moteur dans cette ambition africaine.

Oura KANTÉ

Malikunafoni