Une lettre ouverte contre Macron secoue les réseaux sociaux

« J’ai mal à la France, s’il vous plaît, partez ». La supplique d’Anne-Marie Tampigny, 77 ans, circule massivement depuis quelques jours sur les réseaux sociaux et suscite un vif débat. Cette Française retraitée, qui se présente comme « chrétienne, rurale et en colère », interpelle directement Emmanuel Macron dans une lettre ouverte au vitriol.

Dans son texte, l’autrice reproche au chef de l’État sa « vanité jupitérienne » et une gouvernance marquée par « les contradictions et l’autorité creuse ». Elle l’accuse d’avoir fragilisé l’armée, démobilisé la police et ignoré la souffrance des campagnes, en particulier celle des retraités confrontés à l’inflation et à la hausse du coût de la vie.

« Quand on tond les Français de trop près, ils se transforment en taureaux furieux », prévient-elle, redoutant même le spectre d’une guerre civile si le président persistait à « s’accrocher à son trône ».

Au-delà des formules chocs, cette lettre cristallise des thèmes déjà présents dans une partie de l’opinion : sentiment d’abandon des zones rurales, rejet de l’immigration, défiance vis-à-vis des élites et inquiétudes sur la cohésion nationale.

Relayé sur des pages militantes et des forums citoyens, le texte est largement commenté, parfois applaudi pour sa franchise, parfois critiqué pour ses exagérations et ses attaques frontales. Il s’inscrit dans une tradition française de la lettre ouverte, utilisée comme un outil de contestation depuis le fameux « J’accuse » d’Émile Zola.

Reste à voir si ce cri du cœur isolé ne restera qu’un phénomène viral ou s’il trouvera un écho politique durable dans un climat social déjà tendu.

Oura KANTÉ

Malikunafoni