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Un imposteur condamné pour avoir piégé des célébrités en se faisant passer pour Mahrez et Rahim

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« C’est un enfant de 50 ans qui ne s’arrête jamais de mentir », a résumé l’un de ses proches devant la justice. Mercredi, un quinquagénaire a été condamné à un an de prison pour avoir usurpé l’identité de plusieurs personnalités, parmi lesquelles l’international algérien Riyad Mahrez et l’acteur français Tahar Rahim.

 

Manager dans un McDonald’s, l’homme avait réussi à se glisser, pendant plus d’un an, dans les échanges privés de stars du cinéma, de la musique et de la télévision. Sous le nom de Mahrez, il avait sollicité des invitations pour les Césars auprès de l’actrice Leïla Bekhti et obtenu des billets VIP pour un concert de Beyoncé. En incarnant Tahar Rahim, il a trompé des animateurs et chanteurs tels que Cyril Hanouna ou Patrick Bruel, grâce à des messages jouant sur la familiarité.

 

Une vieille habitude d’escroquerie

 

L’affaire n’a pas surpris les magistrats : depuis 2006, « Mohamed A. » a déjà multiplié les condamnations pour faux et escroquerie. Le parquet a dénoncé un « besoin compulsif de se fabriquer un statut » et rappelé le préjudice psychologique infligé aux victimes, contraintes de se justifier auprès de leur entourage. Mahrez, en particulier, a dû répéter à de nombreux contacts qu’il n’était pas derrière ces sollicitations.

 

Le miroir des réseaux sociaux

 

Devant le tribunal, le prévenu a minimisé les faits, expliquant avoir voulu « passer le temps ». Les juges ont toutefois assorti la peine d’une obligation de soins, estimant que derrière cette imposture se cache une fragilité profonde. L’affaire illustre surtout un phénomène grandissant : à l’ère des réseaux, l’identité se copie et s’échange facilement. Plus inquiétant encore, un autre imposteur continuerait aujourd’hui à se faire passer pour Mahrez, preuve que le jeu du double numérique se poursuit.

 

La condamnation de « Mohamed A. » ne règle donc qu’une partie du problème : celui d’un individu en quête de reconnaissance, mais aussi celui, plus large, de la protection des identités à l’ère digitale.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

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