Trump pousse “un accord qui ressemble à une reddition”, souffle un responsable ukrainien
- malikunafoninet
- 20 nov.
- 2 min de lecture

Les premières fuites venues de Washington décrivent un plan de paix qui ferait basculer l’équilibre du conflit. Selon plusieurs médias américains, l’administration Trump a transmis à Kiev un document provisoire de 28 points, négocié en coulisses avec Moscou, et ququiqmposerait à l’Ukraine des concessions sans précédent.
Des concessions territoriales massives
Au cœur du projet : la remise du Donbass dans son intégralité à la Russie, y compris les zones encore tenues par l’armée ukrainienne. D’après l’Institut américain pour l’étude de la guerre, Kiev contrôle encore près de 14,5 % de ce territoire.
Certaines versions du document évoquent également la perte éventuelle de parties de Kherson et de Zaporijia, où la ligne de front reste figée.
En contrepartie, Moscou promettrait une démilitarisation partielle du Donbass, une notion encore floue.
Une armée ukrainienne divisée par deux
L’un des points les plus controversés porterait sur la réduction de moitié des effectifs militaires ukrainiens, limités à 400 000 hommes.
Kiev y voit une tentative de rendre le pays incapable de se défendre durablement.
Le texte exigerait en outre que l’Ukraine abandonne certaines catégories d’armements clés, sans préciser lesquelles, et renonce à toute aide militaire étrangère. Un changement majeur, alors que les États-Unis, l’Allemagne, la France ou encore le Royaume-Uni sont aujourd’hui les principaux alliés militaires de Kiev.
Fin des armes occidentales à longue portée et absence totale de troupes étrangères
Les États-Unis, qui n’excluaient pas encore récemment la livraison indirecte de missiles de longue portée, reviendraient ainsi sur leur position. Le plan interdirait à l’Ukraine de recevoir des armes capables de frapper en profondeur le territoire russe, tout en imposant qu’aucune troupe étrangère ne soit stationnée sur son sol.
Des avancées majeures pour Moscou sur les plans linguistique, religieux et territorial
Le projet prévoirait que le russe devienne langue officielle en Ukraine et accorderait un statut légal à la branche locale de l’Église orthodoxe russe, deux revendications de longue date du Kremlin.
Sur le plan diplomatique, les États-Unis et « d’autres pays » reconnaîtraient la Crimée et le Donbass comme territoires russes, un tournant qui bouleverserait l’ordre international établi depuis 2014.
Un plan encore partiel… mais perçu comme un quasi-diktat
Officiellement, cette proposition n’en est qu’à un stade préliminaire, comme le souligne le Financial Times. Mais un responsable ukrainien confie à l’AFP que le document reprend « les exigences maximalistes de Moscou, équivalentes à une capitulation ».
Pour Kiev, l’enjeu est désormais d’obtenir des clarifications de Washington, alors que Donald Trump affirme vouloir sceller « rapidement » une sortie de crise.
Reste à savoir si ce plan, s’il était confirmé dans ses grandes lignes, pourrait réellement mettre fin à la guerre… ou ouvrir une nouvelle ère d’instabilité en Europe.
Le Figaro
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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