Tribune libre
- androuicha
- 30 mai 2024
- 3 min de lecture
Au Mali les jours se succèdent et se ressemblent, les défis s’amplifient, les problèmes s’accumulent, les dirigeants s’entre déchirent, et le peuple en paye CASH les conséquences. Il urge d’agir si nous voulons transformer les goulots en opportunités.
Le jeu de dupes, au sommet de l'État du Mali, tourne au sarcasme au grand dam d'un peuple, certes résilient mais tout de même déboussolé. Le Mali vaut mieux !
De la ruse à la fourberie, de la traîtrise à la perfidie, de la méfiance à la défiance, depuis un certain temps le peuple du Mali observe et assiste, sans mot dire, à la désintégration du consensus qui avait fait le succès du mode de management des autorités de la transition.
Ceux-là même qui sont censés rassurer le peuple et conduire la nation vers le progrès et le développement, s'adonnent à cœur joie, à l’auto destruction et à toutes formes d'invectives en se faisant enguirlander parfois, en s’accablant de quolibets souvent, et en se rapetissant en permanence par institutions interposées, par vidéastes ou presses interposées. Toutes choses qui les détournent de l’essentiel.
Nul n'a besoin de microscope pour comprendre que le gouvernement actuel est à bout de souffle, en perte d’énergie comparable à l’EDM SA, et en manque de créativité et d’imagination. Depuis un certain temps, le Premier ministre et son cabinet sont dans une expectative déconcertante, la machine administrative tourne au ralenti, l’économie s’essouffle, les secteurs vitaux sont constamment sous perfusion, le quotidien du citoyen s’émousse et le contraint de passer de la résilience à la résignation.
C’est pourquoi, j’en conjure, donc, le Président de la transition de congédier urgemment le Premier ministre CKM et son gouvernement, car la situation l’exige. Ce congédiement ne doit être entaché d’aucune humiliation, ni mortification, ni ignominie, ni dénigrement, encore moins de manque de respect.
Le peuple du Mali qui a, sans cesse, soutenu et accordé bien souvent le bénéfice du doute y compris le blanc-seing aux autorités de la transition commence à perdre patience face aux vicissitudes, aux tribulations et aux nombreux défis qui l’assaillent.
Le maître cabochard doit enfin écouter la souffrance des maliens en mettant fin à ce spectacle désolant digne d’un théâtre d’art dramatique au scénario mal conçu. Je plaide pour la mise en place urgente d’un gouvernement de missions, un gouvernement resserré et composé essentiellement de technocrates avec quatre missions prioritaires :
▪︎ Le rassemblement des maliennes et des maliens autour d’objectifs majeurs
▪︎ L’accessibilité équitable aux services essentiels de base pour atténuer la souffrance des populations (énergie, santé, eau, justice sociale…)
▪︎ La réorientation intelligente et dynamique de la diplomatie pour renouer avec la diplomatie économique, et avec l’écosystème politique international sans jamais renier aux trois principes édictés par le Président de la Transition.
▪︎ L’organisation des élections générales suivant un chronogramme consensuel et dont le chef de l’Etat en sera le garant de l’exécution.
La désignation par le Président des nouveaux responsables doit obéir à des critères comme le leadership de compétences, l’amour de la patrie, la vertu dans le mode de faire. Ces critères doivent être constamment évalués et appréciés à leur juste valeur. Si les intéressés ne remplissent pas leur cahier de charges, le Président doit mettre fin à leurs missions dans les règles de l’art et sans outre mesure.
Ceci est une contribution pour faire valoir et servir le destinataire in fine. Que Dieu bénisse le Mali et préserve les maliennes et les maliens !
Dionké Fofana
Expert / Analyste en Sciences sociales, politiques et économiques












































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