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Tirs près de la Maison-Blanche : deux soldats grièvement blessés, Washington sous tension après l’attaque d’un réfugié afghan

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« C’est une scène que nous espérions ne jamais revoir dans cette ville. » En s’exprimant ainsi sur Farragut Square, le directeur du FBI Kash Patel a résumé le climat lourd qui s’est abattu mercredi sur le centre de Washington après la fusillade qui a visé deux membres de la Garde nationale.

 

Une attaque en plein cœur du quartier gouvernemental

 

Vers 14h15, un homme a ouvert le feu sur deux soldats en patrouille à l’angle de la 17ᵉ rue, à quelques centaines de mètres seulement de la Maison-Blanche. Les militaires, déployés pour renforcer la sécurité durant la période de Thanksgiving, ont été grièvement touchés. D’autres soldats, présents à proximité, sont intervenus immédiatement et ont neutralisé l’assaillant avant de le remettre aux forces de l’ordre.

 

En quelques minutes, tout le périmètre a été gelé : rubans jaunes, unités du Secret Service, hélicoptère en appui aérien et renforts fédéraux convergeant vers l’une des places les plus surveillées du district.

 

Les deux victimes, un homme et une femme appartenant à la Garde nationale de Virginie-Occidentale, ont d’abord été annoncées mortes par leur gouverneur avant que l’information ne soit corrigée. Les autorités ont finalement confirmé leur hospitalisation dans un état critique.

 

Un suspect réfugié afghan

 

L’assaillant, Rahmanullah Lakanwal, 29 ans, a été identifié comme un ressortissant afghan admis aux États-Unis comme réfugié en 2021 après la chute de Kaboul. Installé dans l’État de Washington, il travaillait pour Amazon. Des médias américains indiquent qu’il aurait autrefois servi dans l’armée afghane aux côtés de forces américaines à Kandahar, un passé qui soulève déjà de nombreuses interrogations sur son parcours et son état psychologique.

 

Réaction politique immédiate : Trump suspend les demandes d’asile afghanes

 

Depuis sa résidence de Mar-a-Lago, le président Donald Trump a dénoncé « une attaque monstrueuse » et a imputé la responsabilité de cette présence sur le sol américain à son prédécesseur Joe Biden. Sans attendre les conclusions de l’enquête, le président a annoncé la suspension immédiate de toutes les demandes d’asile en provenance d’Afghanistan ainsi qu’un réexamen des dossiers de personnes déjà entrées sur le territoire depuis 2021.

 

Le président a également promis que « l’auteur de cette atrocité paiera le prix le plus élevé », qualifiant l’attaque de « crime contre la nation ».

 

Renforcement massif de la sécurité dans la capitale

 

Face à l’émotion et à la pression politique, le secrétaire à la Guerre Pete Hegseth a ordonné le déploiement de 500 soldats supplémentaires de la Garde nationale dans le district de Columbia  une décision qui relance le débat, déjà vif, sur l’utilisation des forces armées pour des missions de maintien de l’ordre. La semaine dernière, un tribunal fédéral avait d’ailleurs jugé illégal un précédent déploiement, une décision actuellement en appel.

 

Une enquête aux multiples enjeux

 

Au-delà du geste individuel, l’affaire risque de nourrir les tensions politiques autour de l’immigration, de l’accueil des réfugiés afghans et de la sécurité intérieure. Les services d’immigration américains ont d’ailleurs annoncé dans la soirée la suspension de tous les visas demandés par des ressortissants afghans, une mesure rare et d’une portée considérable.

 

Un climat politique sous haute pression

 

Alors que les enquêteurs tentent d’établir les motivations de Rahmanullah Lakanwal, l’administration Trump pourrait utiliser cet événement comme argument supplémentaire pour durcir encore sa politique migratoire. Les prochains jours diront si cette attaque reste un fait isolé ou devient le point de départ d’un nouveau bras de fer politique à Washington.

 

Le Figaro

Oura KANTÉ

Malikunafoni

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