Sénégal : Macky Sall revendique un « bond historique » dans l’électrification du pays
- malikunafoninet
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« Apporter l’électricité dans tous les villages a été l’une de mes priorités », écrit Macky Sall dans L’Afrique au cœur, son nouvel ouvrage paru dix-sept mois après son départ du pouvoir. L’ancien président du Sénégal revient longuement sur son bilan énergétique, qu’il présente comme l’un des piliers de sa gouvernance entre 2012 et 2024.
Un pays transformé par la lumière
Lorsque Macky Sall accède à la présidence en 2012, le Sénégal fait face à un déficit chronique d’énergie et à un réseau vieillissant. Douze ans plus tard, le pays affiche un taux d’électrification rurale de 63 %, contre 26 % à son arrivée, selon les chiffres cités dans le livre. « En douze ans, nous avons triplé la puissance électrique du pays », souligne-t-il, précisant que la capacité installée est passée de 550 à 1 900 mégawatts.
Cette progression, estime-t-il, repose sur une politique d’investissements massifs dans les infrastructures et sur l’essor des énergies renouvelables.
Des centrales solaires et éoliennes pour un mix plus vert
Dans son récit, Macky Sall met en avant plusieurs projets emblématiques : les centrales solaires de Bokhol, Mérina Dakhar, Niakhar, Kahone, Diass, et surtout la centrale éolienne de Taïba Ndiaye, d’une capacité de 156 MW. Il évoque avec fierté l’inauguration de la centrale solaire de Diass aux côtés du chancelier allemand Olaf Scholz, symbole, selon lui, « d’une coopération énergétique fructueuse entre l’Afrique et l’Europe ».
Grâce à ces projets, la part des énergies renouvelables dans le mix national a atteint 31 %, un niveau qui place le Sénégal parmi les leaders d’Afrique de l’Ouest.
Un réseau national étendu et interconnecté
Autre accomplissement revendiqué : la construction de plus de 2 200 kilomètres d’« autoroutes de l’électricité ». Ces nouvelles lignes haute tension ont permis d’interconnecter l’ensemble du territoire et d’alimenter plus de 5 300 localités, soit une moyenne de 443 nouvelles zones électrifiées chaque année.
En 2023, le Sénégal figurait parmi les rares pays de la CEDEAO à disposer d’un excédent de production, lui permettant d’exporter de l’électricité vers ses voisins, un signal fort de sa montée en puissance énergétique.
Un héritage à défendre
Avec L’Afrique au cœur, Macky Sall cherche à inscrire son action dans une perspective de continuité et de vision continentale. Il y plaide pour une Afrique autosuffisante sur le plan énergétique, capable de « produire, transformer et distribuer » ses propres ressources.
Alors que le Sénégal s’apprête à entrer dans l’ère gazière avec les premiers projets d’exploitation au large de Saint-Louis, ce chapitre sur l’énergie apparaît comme une tentative de l’ancien chef de l’État de consolider son héritage — celui d’un pays désormais capable d’éclairer ses villages et ses ambitions régionales.
Source SENEWEB
Oura KANTÉ
Malikunafoni
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