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Soirées « Boubou Dior » : entre liberté féminine et soupçons de dérive à Bamako

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« Ce n’est pas une distraction, c’est une dépravation ! », s’est indigné récemment le guide religieux malien Cherif Ibrahim Haïdara, appelant les autorités à agir face à la montée d’un phénomène qui divise l’opinion : les soirées dites Boubou Dior.

 

Nées sur les réseaux sociaux et popularisées par certaines influenceuses, ces rencontres exclusivement réservées aux femmes se présentent comme des moments de détente entre amies, loin du regard des hommes. Mais à Bamako comme ailleurs en Afrique de l’Ouest, le concept suscite un flot de critiques. La raison : des vidéos diffusées sur TikTok montrent des participantes, parfois mariées, se livrant à des danses suggestives et à des twerks, jugés choquants par une partie de la société.

 

En Guinée, les autorités ont tranché : ces événements sont désormais interdits. Au Mali et au Sénégal, le débat enfle. Certains y voient une brèche dangereuse pour les valeurs religieuses et culturelles, accusant même ces soirées de favoriser des comportements homosexuels. D’autres défendent au contraire un simple espace de liberté et de convivialité pour les femmes, estimant que la polémique est exagérée.

 

Au-delà du scandale, la controverse soulève une question plus large : jusqu’où va la liberté individuelle dans des sociétés où la tradition et la religion occupent une place centrale ? À Bamako, les prochaines éditions de ces soirées pourraient bien servir de test grandeur nature pour jauger la réaction des autorités et la tolérance sociale face à un phénomène désormais sous les projecteurs.

 

L'indépendant

Awa D TRAORE

 

Malikunafoni

 

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