Gaza : l’armée israélienne somme les habitants d’évacuer vers le sud, l’ONU alerte sur un désastre imminent
- malikunafoninet
- 6 sept.
- 2 min de lecture

Samedi 6 septembre, Tsahal a désigné le secteur côtier d’Al-Mawasi, près de Khan Younis, comme espace censé accueillir les habitants de Gaza-ville en prévision d’un assaut terrestre. Selon son porte-parole arabophone, le colonel Avichay Adraee, la zone serait dotée d’hôpitaux de campagne, de points d’eau et de réserves alimentaires. « Profitez de l’occasion pour vous déplacer sans tarder », a-t-il exhorté dans un message diffusé en ligne.
Mais l’ONU, qui estime à près d’un million le nombre de civils présents à Gaza-ville, redoute une catastrophe humanitaire si l’offensive s’intensifie. De nombreux déplacés dénoncent déjà des conditions intenables à Al-Mawasi, dépourvue selon eux d’eau potable, d’assainissement et d’espace vital. « Ce n’est ni sûr ni humanitaire. C’est là qu’il y a le plus de martyrs chaque jour », déplore Bassam al-Astal, qui y survit avec sa famille.
Quelques heures après cet appel à l’évacuation, l’armée israélienne a aussi ordonné le départ des habitants d’une tour résidentielle du sud-ouest de Gaza-ville, avant de frapper le bâtiment présenté comme un site utilisé par le Hamas. Ces opérations s’inscrivent dans la stratégie israélienne de contrôle de Gaza, dont Tsahal affirme détenir déjà 75 % du territoire et près de 40 % de la capitale.
En toile de fond, la question des otages reste centrale. Israël estime que 25 des 47 captifs encore détenus à Gaza sont morts. Le Hamas a récemment diffusé une vidéo de deux prisonniers, au moment où leurs proches réclamaient leur libération après 700 jours de détention. Vendredi, le président américain Donald Trump a affirmé que Washington menait des discussions directes avec le mouvement islamiste. « Libérez-les tous immédiatement, sinon ça va être terrible », a-t-il averti.
Depuis le 7 octobre 2023, date de l’attaque qui a coûté la vie à 1 219 Israéliens, la guerre a fait au moins 64 300 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé local, un chiffre jugé crédible par l’ONU. Alors que les bombardements se poursuivent, la désignation de zones dites « sûres » suscite colère et scepticisme dans une population déjà à bout. Reste à savoir si cet appel à fuir vers Al-Mawasi marquera une étape vers une trêve ou, au contraire, le prélude à une nouvelle escalade.
Le Figaro
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































Commentaires