Signature de l’Accord AES sur les Fréquences : un pas stratégique vers un espace numérique harmonisé

« Nous posons aujourd’hui les bases d’un espace numérique cohérent et souverain », confie un membre de la délégation malienne en marge de la cérémonie organisée à Ouagadougou. Réunis le 21 novembre dans la capitale burkinabè, les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont franchi une étape déterminante dans la construction d’une intégration numérique régionale. Au sein de l’hôtel Azalaï, le Mali, le Burkina Faso et le Niger rejoints par le Ghana comme invité d’honneur ont procédé à la signature officielle de l’accord de coordination des fréquences radioélectriques aux frontières.

La rencontre, marquée par une forte cohésion entre les délégations, a rassemblé les ministres chargés du numérique et de la communication, ainsi que les directeurs généraux des autorités de régulation. Tous ont souligné l’importance vitale de cet instrument pour améliorer la qualité des réseaux, optimiser l’usage du spectre et accompagner la transformation technologique en cours dans la région.

Un cadre moderne pour une gestion efficace du spectre

Le spectre radioélectrique, indispensable aux télécommunications mobiles, aux services de sécurité, à la radiodiffusion et aux technologies émergentes, nécessite une coordination rigoureuse, notamment dans les zones frontalières. Jusqu’ici, les interférences fréquentes limitaient la stabilité et la performance de certains services.

L’accord signé à Ouagadougou prévoit :

·         L’harmonisation des paramètres techniques et des procédures de coordination ;

·         La mise en place de mécanismes d’échange d’informations entre régulateurs ;

·         L’organisation de rencontres périodiques pour prévenir et résoudre les interférences ;

·         Un cadre adapté pour accompagner le déploiement de la 4G, de la 5G et des solutions innovantes.

Pour le Ministre malien de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Alhamdou Ag Ilyène, cet accord constitue « un socle indispensable pour bâtir un marché numérique compétitif, sécurisé et tourné vers l’avenir ».

Un engagement commun pour l’intégration numérique

La traditionnelle photo de famille a clos la cérémonie, symbolisant la détermination des États membres à avancer ensemble vers un environnement numérique mieux structuré et plus performant. Les premières actions techniques sont attendues dans les prochains mois, avec pour objectif de garantir des communications fiables, modernes et accessibles aux populations du Sahel.

Oura KANTÉ

Malikunafoni