Santé et diplomatie : l’Égypte, nouveau partenaire stratégique du Mali

« La coopération sanitaire est aujourd’hui une nécessité pour renforcer la résilience de nos populations », a déclaré le Médecin-Colonel Assa Badiallo Touré en recevant, jeudi 21 août 2025, le nouvel ambassadeur du Mali au Caire, Samba Alhamdou Baby.

L’audience, qui s’inscrivait dans le cadre des visites de courtoisie précédant la prise de fonction des diplomates, a rapidement dépassé le protocole. Les échanges ont mis en avant des pistes concrètes de collaboration entre Bamako et Le Caire, notamment dans les domaines de la recherche médicale, du financement de projets et du développement social.

La santé, au cœur du partenariat

Pour le Mali, qui fait face à des défis persistants en matière d’accès aux soins, le partenariat avec l’Égypte représente une opportunité. Le système de santé malien repose sur une organisation pyramidale : des Centres de Santé Communautaires (CSCom) dans les villages, des hôpitaux régionaux dans les capitales administratives, puis des structures nationales spécialisées. Malgré ce maillage, les besoins restent importants, en particulier pour la gratuité des soins destinés aux femmes enceintes et aux enfants de moins de cinq ans.

C’est dans ce contexte que l’ambassadeur Baby a insisté sur la nécessité d’échanges d’expériences et de partenariats techniques avec les institutions égyptiennes. L’Égypte dispose en effet d’un savoir-faire reconnu dans la formation médicale et la recherche scientifique, un atout que le Mali souhaite mobiliser.

Des perspectives ouvertes

La ministre Touré a, de son côté, réaffirmé la disponibilité du département à travailler main dans la main avec la diplomatie malienne pour concrétiser ces initiatives. Elle a rappelé que le gouvernement poursuit l’extension de l’assurance maladie universelle, un chantier prioritaire pour élargir l’accès aux soins et réduire les inégalités sociales.

L’entretien entre la ministre et le diplomate illustre ainsi un tournant dans la coopération bilatérale : au-delà de la diplomatie classique, la santé devient un champ d’action privilégié pour renforcer les liens entre Bamako et Le Caire.

Oura KANTÉ

Malikunafoni