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Sahara occidental : le Front Polisario, un risque croissant pour la stabilité régionale

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« L’Iran arme des groupes extrémistes et des entités séparatistes comme le Polisario pour saper la sécurité de la région », a dénoncé le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, alors que les inquiétudes grandissent autour du rôle du Front Polisario dans la montée de l’instabilité au Maghreb et au Sahel.

 

À l’heure où le Maroc consolide ses soutiens internationaux – États-Unis, France, Royaume-Uni ou encore Israël – dans sa souveraineté sur le Sahara occidental, le Front Polisario, mouvement séparatiste historiquement soutenu par l’Algérie, semble opérer un glissement dangereux vers des alliances radicales.

 

Des informations relayées par le journal Die Welt révèlent des échanges directs entre des cadres du Polisario et des membres du Hezbollah, évoquant des attaques coordonnées contre Israël et des cibles au Maroc, notamment son ambassade. Ces révélations s’inscrivent dans un contexte plus large de coopération avec l’axe Iran-Hezbollah-Hamas, et confirment les soupçons d’un rapprochement idéologique et logistique.

 

Longtemps perçu comme un mouvement nationaliste, le Polisario semble désormais s’ancrer dans une mouvance plus extrémiste. Les camps de réfugiés de Tindouf, dans le sud-ouest algérien, servent aujourd’hui de terrain d’influence pour divers groupes djihadistes. Plusieurs rapports de sécurité pointent du doigt la libre circulation d’éléments liés à Daech et Al-Qaïda dans cette zone. Des figures comme Adnan Abu al-Walid al-Sahrawi, ancien du Polisario devenu chef de l’État islamique au Grand Sahara, en sont l’illustration tragique.

 

Le Polisario est également accusé de graves violations des droits humains, notamment le recrutement d’enfants soldats et l’interruption de la scolarité des mineurs dans les camps pour les enrôler militairement.

 

Depuis la rupture du cessez-le-feu avec le Maroc en 2020, les hostilités se sont intensifiées. Le Front Polisario a mené plusieurs attaques contre des civils et convois marocains. Dans ce climat, des voix s’élèvent pour dénoncer l’obsolescence des anciens plans de référendum et insistent sur le risque sécuritaire qu’un État dirigé par le Polisario ferait peser sur toute la région.

 

Alors que le soutien international au Maroc s’élargit, la question du Sahara occidental dépasse désormais le cadre d’un litige territorial : elle s’inscrit dans une lutte plus large contre le terrorisme et pour la stabilité en Afrique du Nord et au Sahel.

 

Par

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

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