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RDC : Joseph Kabila condamné à mort par contumace pour trahison

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« La dictature doit prendre fin », lançait Joseph Kabila il y a quelques mois dans une rare allocution en ligne. Ce mardi, l’ancien président congolais a été condamné à mort par la Haute cour militaire de Kinshasa, au terme d’un procès par contumace qui l’a reconnu coupable de « complicité » avec le groupe armé M23.

 

Âgé de 54 ans, le successeur de Laurent-Désiré Kabila, qui avait dirigé la République démocratique du Congo de 2001 à 2019, n’était ni présent ni représenté lors de son procès. Cette condamnation, lourde de symboles, intervient alors que le M23, soutenu par Kigali, poursuit ses offensives dans l’est du pays.

 

Un retour politique qui inquiète Kinshasa

 

Installé depuis plusieurs années à l’étranger, Joseph Kabila avait effectué en début d’année une apparition remarquée à Goma, fief du M23. En mai, il s’était publiquement posé en opposant au président Félix Tshisekedi, après avoir vu son immunité parlementaire de sénateur à vie levée. Son procès pour trahison s’est ouvert en juillet, sur injonction du gouvernement.

Pour de nombreux observateurs, cette condamnation vise autant à envoyer un « message de fermeté » aux rebelles qu’à neutraliser un rival politique susceptible de fédérer une opposition encore fragmentée.

 

Une exécution improbable mais un signal politique

 

Depuis 2003, la peine de mort n’était plus appliquée en RDC, avant la levée du moratoire en 2024. Pourtant, aucune exécution n’a encore eu lieu et l’arrestation de Joseph Kabila paraît improbable, d’autant que sa localisation reste inconnue.

Un recours devant la Cour de cassation reste possible, uniquement pour contester la procédure.

 

Un pays toujours déchiré par les violences

 

L’est congolais demeure le théâtre d’exactions à grande échelle : exécutions sommaires, viols collectifs, enlèvements. Dans un rapport publié en septembre, les Nations unies ont accusé toutes les parties au conflit d’actes susceptibles de constituer des crimes de guerre.

Le M23, revenu sur le devant de la scène en 2021, a signé en juillet un engagement de cessez-le-feu au Qatar. Mais sur le terrain, les combats se poursuivent.

 

Au-delà de la condamnation de Joseph Kabila, c’est l’avenir politique et sécuritaire de la RDC qui se joue, entre un pouvoir fragilisé et un ancien président qui, malgré son exil, semble déterminé à « jouer sa partition ».

 

Source le Figaro

Oura KANTÉ

Malikunafoni

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