Pékin orchestre une alliance de circonstance avec Poutine et Kim Jong-un

Côte à côte, Xi Jinping, Vladimir Poutine et Kim Jong-un ont fait une apparition remarquée, mercredi 3 septembre, lors du gigantesque défilé militaire organisé place Tian’anmen. Une image inédite qui, au-delà de la célébration des 80 ans de la victoire chinoise sur le Japon, traduit l’ambition de Pékin de s’imposer comme pivot diplomatique face à l’Occident.

Plus d’une vingtaine de dirigeants de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) étaient présents, parmi lesquels le Premier ministre indien Narendra Modi, de retour en Chine après sept ans d’absence. Cette vitrine d’unité eurasiatique sert à légitimer le rôle de Xi Jinping comme rassembleur, au moment où Washington se replie sur lui-même. « Le président chinois attire à lui les leaders du monde entier », analyse le journaliste Étienne Leenhardt.

Sans jamais prononcer les mots « Taïwan » ou « États-Unis », Xi Jinping a livré un discours porteur d’un double message : la Chine veut apparaître comme garante de la paix mondiale, tout en affichant sa détermination à défendre ses intérêts stratégiques. Une démonstration de soft power appuyée par le hard power.

Franceinfo

Oura KANTÉ

Malikunafoni