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Présidentielle camerounaise : le Conseil constitutionnel fixera les résultats le 27 octobre

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« La sérénité doit rester notre boussole jusqu’au terme du processus électoral », a déclaré un observateur national à la sortie du Palais des Congrès, où se poursuit l’examen des recours liés à la présidentielle camerounaise du 12 octobre 2025. Le Conseil constitutionnel, présidé par Clément Atangana, a annoncé que la proclamation officielle des résultats interviendra finalement le lundi 27 octobre, reportant de quelques jours la conclusion d’un scrutin déjà sous tension.

 

Depuis le 22 octobre, la haute juridiction passe en revue onze recours déposés par des candidats, partis et électeurs, contestant la régularité du vote. Deux plaignants se sont désistés, tandis que plusieurs requêtes ont été jugées irrecevables pour vice de forme ou dépôt hors délai. La candidate Tomaino Ndam Njoya, seule femme en lice et représentante de l’Union Démocratique du Cameroun, réclamait l’annulation totale du scrutin pour « fraudes massives » — une demande rejetée faute d’éléments probants.

 

Ce report, annoncé dans un communiqué officiel, intervient dans un climat politique tendu. Paul Biya, président sortant et candidat à sa propre succession, faisait face à onze concurrents. Depuis la fermeture des bureaux de vote, le pays vit au rythme des rumeurs et des prises de position tranchées. Tandis que certains appellent au calme, d’autres prônent la désobéissance civique, alimentant un climat d’incertitude.

 

La rumeur comme arme politique

 

Sur les réseaux sociaux, la désinformation joue un rôle central dans cette crispation. Un faux communiqué attribué à l’ambassade de France à Yaoundé, prétendant demander à ses ressortissants de quitter le pays avant la proclamation des résultats, a circulé massivement sur WhatsApp, Facebook et TikTok. L’ambassade a rapidement démenti cette « information malveillante » sur sa page officielle, rappelant que ses communications authentiques émanent exclusivement du ministère français des Affaires étrangères.

 

D’après plusieurs observateurs, cette vague de rumeurs viserait à fragiliser la confiance du public et à mettre la pression sur le Conseil constitutionnel, seule instance habilitée à valider les résultats définitifs. En vertu de l’article 136 du code électoral camerounais, la décision rendue par le Conseil sera « définitive et sans appel ».

 

Une attente lourde de conséquences

 

La population camerounaise, partagée entre espoir de changement et peur du chaos, scrute désormais la date du 27 octobre comme celle de la vérité des urnes. Au-delà du verdict, c’est la stabilité du pays qui se joue, dans un contexte où la confiance envers les institutions reste fragile.

La proclamation des résultats dira non seulement qui gouvernera le Cameroun, mais aussi quelle direction prendra la démocratie camerounaise dans les années à venir.

 

Source Afrik.com

Oura KANTÉ

Malikunafoni

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