Près de 10 tonnes de cocaïne saisies par la Marine française au large de l’Afrique de l’Ouest
- malikunafoninet
- 26 sept.
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« C’est l’une des plus importantes saisies de l’année », a confirmé l’état-major de la Marine nationale après l’interception, le 22 septembre, de 9,6 tonnes de cocaïne dans le golfe de Guinée. La cargaison, dissimulée à bord d’un bateau de pêche sans pavillon, représente une valeur marchande estimée à plus de 500 millions d’euros.
L’opération s’est déroulée dans le cadre du dispositif Corymbe, qui assure depuis plus de trente ans une présence navale française dans cette zone stratégique, confrontée à la piraterie et au trafic de stupéfiants. Deux bâtiments de guerre français ont coordonné l’intervention, neutralisant la marchandise avant de laisser repartir le navire, conformément aux règles internationales.
Des navires fantômes dans le viseur
L’embarcation, dépourvue d’immatriculation, portait la marque des « bateaux fantômes » prisés des réseaux de narcotrafiquants. Ces navires illégaux, difficiles à tracer, représentent un défi majeur pour les autorités maritimes. Dans ce type de saisie, la drogue est systématiquement détruite afin d’éviter tout détournement, tandis que l’équipage et le navire échappent à toute poursuite, faute de juridiction claire.
Une année record pour la Marine française
Cette interception s’ajoute à une série d’opérations spectaculaires menées ces derniers mois. Fin août, près de six tonnes avaient déjà été saisies dans la même région. Au total, plus de 45 tonnes de stupéfiants ont été interceptées par la marine française depuis janvier, un niveau jamais atteint selon l’amiral Nicolas Vaujour, chef d’état-major de la Marine.
Au-delà de la seule action française, l’Afrique de l’Ouest s’impose de plus en plus comme un carrefour du narcotrafic mondial. Depuis le début de l’année, 54 tonnes de drogues y ont été saisies, preuve de l’ampleur croissante des flux en direction de l’Europe.
Une route sous contrôle des gangs internationaux
Le couloir maritime surnommé « Highway 10 », qui longe le 10e parallèle, est désormais dominé par des groupes criminels venus des Balkans, en lien avec le gang brésilien PCC et divers relais logistiques au Sénégal, en Guinée-Bissau, en Gambie ou encore au Cap-Vert.
Pour contrer cette menace, la Marine française met en avant la coopération internationale : renseignement partagé entre l’OFAST, le MAOC-N, la NCA britannique et la DEA américaine, mais aussi travail conjoint avec plusieurs marines ouest-africaines.
Alors que les routes du trafic se déplacent au gré des pressions policières, experts et militaires soulignent que la vigilance et la coordination restent essentielles. La prochaine grande bataille, préviennent-ils, se jouera peut-être encore plus au sud, dans l’Atlantique.
Source Afrik.com
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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