Proche-Orient : Netanyahou s’aligne sur le plan Trump pour Gaza, le Hamas sommé de trancher

« Il est temps que le Hamas accepte les termes de cette proposition extrêmement équitable », a lancé Donald Trump, en présentant à Washington son plan en 20 points pour mettre fin à la guerre de Gaza. Reçu lundi à la Maison-Blanche, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a affiché son plein soutien à ce projet, qu’il juge « conforme aux principes d’Israël ».

Au cœur de la proposition américaine : le désarmement du Hamas, la démilitarisation de Gaza et la mise en place d’une administration civile temporaire encadrée par un comité technocratique palestinien, assisté d’experts internationaux. Israël conserverait dans un premier temps la responsabilité sécuritaire, mais un retrait progressif de ses forces est prévu. Washington promet le déploiement d’une force internationale de stabilisation, ainsi qu’un plan économique massif pour reconstruire la bande de Gaza.

Donald Trump, qui présiderait lui-même l’organe de transition, a évoqué l’appui attendu de partenaires arabes, et la participation de personnalités internationales comme l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair. Le projet prévoit également l’échange d’otages contre prisonniers, une amnistie pour les membres du Hamas qui renonceraient à la lutte armée, et la création d’une zone économique spéciale pour attirer les investissements.

Le Qatar, acteur central de la médiation régionale, a confirmé sa volonté de poursuivre ses efforts pour mettre fin au conflit, après avoir reçu des excuses officielles de Netanyahou pour les frappes israéliennes ayant touché Doha début septembre.

Côté israélien, le Forum des familles d’otages a qualifié ce plan d’« historique » et appelé à une pression maximale sur le Hamas pour qu’il accepte l’accord. Reste à savoir si le mouvement islamiste saisira cette opportunité, alors que le calendrier annoncé par Washington prévoit la restitution de tous les otages et un cessez-le-feu immédiat dès l’acceptation du texte.

Un nouveau chapitre semble s’ouvrir, mais son aboutissement dépend désormais de la réponse du Hamas et de la capacité des parrains régionaux à garantir la mise en œuvre d’un processus de paix aussi ambitieux que fragile.

Source leFigaro

Oura KANTÉ

Malikunafoni