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Polyandrie à Mbour : tensions conjugales et violences dans un foyer atypique


Mbour – Le Tribunal d’instance a récemment jugé une affaire singulière mêlant violence conjugale, polyandrie et usage de stupéfiants. Au cœur de ce drame : Constance Hector, une ressortissante allemande mariée à deux Sénégalais, dont le second époux, Pape Abdoulaye Diédhiou, a été reconnu coupable de violences sur sa conjointe.

 

« Je veux juste qu’il quitte la maison. J’ai trop souffert », a déclaré avec douleur Constance Hector devant le juge du Tribunal d’instance de Mbour. Installée à Warang, la quinquagénaire allemande vit un quotidien tumultueux entre deux mariages, marqués par des tensions et des violences.

 

Selon ses témoignages recueillis sur place, son second mari, Pape Abdoulaye Diédhiou, technicien en biologie et adepte notoire du chanvre indien, l’aurait rouée de coups pour une simple histoire de joint. Une crise de colère au cours de laquelle il s’est aussi attaqué aux vitres de leur domicile conjugal. Pour échapper au pire, la victime a dû appeler en urgence la gendarmerie de Nianing.

 

Après l’intervention des forces de l’ordre, la femme a été prise en charge dans une structure sanitaire. Devant la barre, elle a exprimé sa détresse psychologique et physique, révélant des violences répétées. « Il ouvre tous les robinets et allume toutes les lampes pour me déstabiliser. C’est sa stratégie », a-t-elle expliqué.

 

Face à l’accumulation des charges, le mis en cause a présenté des excuses, déclarant qu’il tenait à son union. Le tribunal l’a condamné à six mois de prison, dont un mois ferme. Constance Hector, bien que profondément meurtrie, a refusé de réclamer des dommages et intérêts.

 

Une affaire qui interroge sur les dynamiques complexes de la cohabitation conjugale dans des contextes culturels et affectifs non conventionnels.

 

Par

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

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