PMU et loteries : l’AES veut une « masse commune » pour jouer collectif
- malikunafoninet
- 18 août
- 2 min de lecture

« Renforcer la coopération, intégrer nos produits et garantir la transparence : c’est le cap », a lancé, d’entrée, Fassery Doumbia, directeur général du PMU Mali. Dans une salle pleine à l’Azalaï Hôtel Salam, Bamako a donné ce lundi 18 août 2025 le coup d’envoi d’une rencontre inédite : trois jours de travaux pour rapprocher les sociétés de loteries nationales et de pari mutuel urbain des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Un pari d’intégration régionale
Au cœur des échanges, une idée simple et ambitieuse : créer une « Masse Commune AES », un mécanisme technique qui permettrait d’interconnecter les systèmes, mutualiser certaines mises et fluidifier les opérations entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Objectif : parler le même langage, de la réglementation au contrôle, afin d’installer des standards communs en matière de jeux, de loteries et de pari mutuel.
Une gouvernance alignée sur transparence et responsabilité
La rencontre ne se limite pas à des aspects techniques. Les participants ont mis en avant la bonne gouvernance, la traçabilité et la responsabilité sociétale comme conditions de légitimité du secteur. Dans son adresse, le ministre malien de l’Économie et des Finances, Alousseni Sanou, a salué « un moment fondateur pour une coopération concrète au service de la souveraineté économique, du développement et de la solidarité ». Le thème choisi — intégration, transparence, innovation — fixe la feuille de route : harmoniser les textes, sécuriser les flux, moderniser les outils.
Des décideurs au même diapason
Autour du ministre et du DG du PMU Mali, figuraient des acteurs clés de l’appareil public : le président de la Commission Finances du CNT, le directeur général des Douanes Amadou Konaté, le directeur général des Impôts Hamadou Fall Dianka. Côté partenaires, la LONAB du Burkina Faso représentée par Ibrahim Ben Harouna Zarani, et le PMU du Niger dirigé par le Colonel-major Soumana Djibo. En amont, des experts des trois pays ont préparé le terrain afin que les Directeurs généraux puissent trancher sur l’architecture de la future interopérabilité.
Pourquoi maintenant ?
L’AES, qui a renforcé sa coopération ces dernières années, voit dans le jeu légal un levier budgétaire et social : des recettes mieux sécurisées, des emplois à formaliser, des financements ciblés pour des actions d’utilité publique (sport, santé, éducation). L’intégration des plateformes et la convergence des règles doivent aussi réduire les failles : lutte contre la fraude, contrôle des risques, protection des joueurs.
Prochaines étapes
Jusqu’au 20 août, les délégations passent du principe à la méthode : cadre juridique commun, modalités techniques d’interconnexion, mécanismes de répartition et indicateurs de performance. Si les jalons sont validés, la « Masse Commune AES » ouvrira une nouvelle ère : celle d’un marché structuré, lisible pour le public et crédible pour les finances publiques.
En clair, Bamako n’a pas seulement accueilli un rendez-vous sectoriel : la capitale a servi de gare de départ à un train de l’intégration où PMU et loteries montent à bord avec l’ambition de rouler ensemble, plus loin et plus proprement.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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