Moussa Mara empêché de voyager : ses avocats dénoncent une violation des droits fondamentaux
- malikunafoninet
- 22 juil.
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L’ancien Premier ministre malien Moussa Mara n’a pas été autorisé à quitter le territoire national ce lundi, alors qu’il devait se rendre au Sénégal pour participer à une importante conférence internationale sur la paix dans le Sahel. Ses avocats dénoncent une décision arbitraire et une grave atteinte à ses droits fondamentaux.
Selon les informations rendues publiques par son équipe juridique, Moussa Mara, également fondateur du Centre d’Études et de Réflexion au Mali (CERM), devait embarquer sur un vol Ethiopian Airlines à destination de Dakar pour prononcer le discours inaugural du 6e Dialogue sur la paix et la sécurité régionales organisé à Saly les 22 et 23 juillet par la Fondation Friedrich-Ebert.
C’est à l’aéroport international Modibo Keïta que deux policiers l’auraient informé, sans notification officielle, qu’il ne lui était pas permis de quitter le pays. Aucune décision judiciaire n’aurait été présentée pour justifier cette interdiction, selon ses avocats.
Une décision dénoncée comme illégale
Dans un communiqué ferme, le collectif d’avocats de l’ancien Premier ministre, dirigé par Me Mountaga Tall, évoque une violation manifeste des libertés constitutionnelles, notamment la liberté de circulation garantie par l’article 8 de la Constitution du Mali, mais aussi par plusieurs instruments internationaux ratifiés par le pays, dont la Déclaration universelle des droits de l’homme et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.
Ils dénoncent une mesure sans base légale, qui porte atteinte non seulement aux droits individuels de leur client, mais aussi au débat public et à la liberté d’expression, dans un contexte de transition politique et de tensions institutionnelles.
Demandes officielles et recours envisagés
Les avocats exigent :
La levée immédiate de cette interdiction de sortie du territoire ;
La communication des fondements juridiques de la décision ;
Des garanties contre la répétition de telles mesures arbitraires ;
Et le respect strict des engagements nationaux et internationaux du Mali en matière de droits de l’homme.
Ils annoncent également qu’ils se réservent le droit d'engager des actions en justice, pour obtenir réparation des préjudices subis par leur client.
Un climat politique tendu
Cette affaire survient alors que le climat politique malien reste marqué par des rapports tendus entre les autorités de transition et plusieurs personnalités publiques. Si aucun commentaire officiel n’a encore été émis par le gouvernement ou les services de sécurité, cette interdiction soulève de nombreuses interrogations sur l’état des libertés publiques et le respect des principes de droit dans le pays.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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