top of page

Moscou tend la main aux investisseurs étrangers alors que Washington affine son plan de paix

ree

« Nous restons ouverts à toute forme de coopération économique », a assuré Dmitri Peskov jeudi matin, alors que Moscou réagissait aux révélations du Wall Street Journal sur les ambitions américaines en Russie dans le cadre du futur plan de paix pour l’Ukraine.

 

Selon le quotidien américain, les propositions préparées par l’administration Trump incluraient des investissements massifs dans les terres rares, l’énergie russe et l’exploitation des quelque 200 milliards de dollars d’actifs souverains russes gelés. Une partie de ces fonds serait mobilisée pour financer des projets en Ukraine, dont un important centre de données alimenté par la centrale de Zaporijia, aujourd’hui sous contrôle russe.

 

Lavrov affirme des « clarifications » avec Washington

 

Au même moment, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a salué la récente venue à Moscou de l’émissaire américain Steve Witkoff, jugeant qu’elle avait « éclairci plusieurs malentendus » dans les discussions bilatérales. Malgré cinq heures d’entretien au Kremlin entre Vladimir Poutine, Steve Witkoff et Jared Kushner, aucun compromis n’avait été trouvé sur un éventuel accord de paix.

Lavrov confirme toutefois que Moscou a transmis à Washington ses propres propositions portant sur un système de garanties de sécurité « pour toutes les parties concernées ».

 

Sur le terrain, Moscou revendique des avancées

 

Sur le front est, les forces russes affirment avoir pris le contrôle du village de Lyman, dans la région de Kharkiv. Une information relayée par les agences russes mais que Reuters n’a pas pu vérifier de manière indépendante.

Dans les airs, la Russie dit avoir intercepté dans la nuit 287 drones ukrainiens, dont 32 en direction de Moscou, provoquant des perturbations dans les quatre aéroports de la capitale.

 

Kiev frappe l’infrastructure pétrolière russe

 

Du côté ukrainien, une source du SBU affirme que des drones ont touché pour la première fois une plate-forme pétrolière russe en mer Caspienne, la Filanovsky, exploitée par Lukoil. L’entreprise n’a pas encore commenté l’attaque, qui aurait temporairement interrompu la production.

 

Trump accentue la pression diplomatique

 

À Washington, Donald Trump continue de pousser Kiev à accélérer le processus de négociation. Selon lui, les Européens souhaiteraient réunir une rencontre sur l’Ukraine ce week-end, une participation américaine étant encore incertaine. Le président américain affirme avoir eu des « mots assez forts » avec Emmanuel Macron, Friedrich Merz et Keir Starmer concernant la lenteur des discussions.

 

La Maison-Blanche a également tenu une réunion en visioconférence avec Volodymyr Zelensky, Jared Kushner, le secrétaire au Trésor Scott Bessent et le PDG de BlackRock Larry Fink, consacrée au futur plan de reconstruction ukrainien.

 

Kiev envoie sa propre version du plan de paix

 

Mercredi, l’Ukraine a transmis à Washington une version révisée de son plan de sortie de crise. Selon des responsables ukrainiens, ce document comprend une approche « plus complète » sur les points de désaccord, notamment sur les questions de sécurité et de reconstruction. Aucun détail n’a été communiqué dans l’attente d’une réaction américaine.

 

Dans le même temps, le chancelier allemand Friedrich Merz confirme avoir envoyé à Donald Trump une proposition portant sur d’éventuelles concessions territoriales ukrainiennes, un sujet extrêmement sensible pour Kiev.

 

En toile de fond, le Congrès américain se positionne

 

La Chambre des représentants a approuvé mercredi le très vaste projet de loi sur la défense (NDAA) pour 2026, qui prévoit entre autres 400 millions de dollars de matériel militaire américain destiné à Kiev. Une décision qui tranche avec les signaux plus prudents envoyés récemment par la Maison-Blanche.

 

Entre offensives militaires, pressions diplomatiques et batailles de plans de paix, les prochains jours pourraient clarifier les lignes rouges de chacun. Washington doit désormais répondre à la version ukrainienne du document, tandis que Moscou affiche sa disponibilité pour des investissements étrangers — un signal politique autant qu’économique.

 

Le Figaro

Oura KANTE

Malikunafoni

 

Commentaires

Noté 0 étoile sur 5.
Pas encore de note

Ajouter une note*
bottom of page