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Mines au Mali : la commission de renégociation boucle trois années de travaux et dévoile un recouvrement record

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« Nous avons dépassé l’objectif initial, et de loin », a lancé d’emblée Mamou Touré devant le Président de la Transition. En remettant, lundi 1er décembre 2025, le rapport final de la commission chargée de négocier et renégocier avec les sociétés minières, l’expert malien a résumé trois ans d’un chantier aussi sensible que stratégique pour l’économie nationale.

 

Réunis au Palais de Koulouba, le Général d’Armée Assimi Goïta, Chef de l’État, ainsi que plusieurs membres du Gouvernement notamment les ministres des Mines et de l’Économie et des Finances ont pris connaissance des conclusions d’une mission devenue un symbole des réformes engagées dans le secteur extractif.

 

Un recouvrement qui dépasse toutes les prévisions

 

Mandatée pour remettre à plat les relations entre l’État et les opérateurs miniers, la commission affiche des résultats inattendus : 761 milliards de FCFA recouvrés, soit près du double de l’objectif initial fixé à 400 milliards de FCFA.

Autre avancée majeure : l’assujettissement de l’ensemble des sociétés au Code minier de 2023, une harmonisation qui devrait générer 585,7 milliards de FCFA supplémentaires par an pour les entreprises auditées.

 

Selon Mamou Touré, ce travail de fond a nécessité 2,87 milliards de FCFA de frais de mission sur trois ans, un investissement que les autorités considèrent désormais largement rentabilisé.

 

Une exigence née des Assises de la refondation

 

L’audit des mines d’or en exploitation n’est pas né du hasard. Il constitue l’une des recommandations centrales des Assises nationales de la refondation, qui avaient fait du rééquilibrage des contrats miniers un impératif pour la souveraineté économique du pays.

Dans un contexte où l’or représente la première source de recettes du Mali, cette révision en profondeur vise à renforcer la transparence, la redistributivité et la maîtrise nationale du secteur.

 

La reconnaissance du Chef de l’État et l’attente de la prochaine étape

 

En recevant le rapport, le Président Assimi Goïta a salué « la rigueur et la détermination » des membres de la commission, rappelant que leurs conclusions serviront de base à une nouvelle phase de gestion minière, potentiellement marquée par la renégociation de contrats restants et la surveillance accrue des opérateurs.

 

Les conclusions rendues ne closent donc pas le dossier : elles ouvrent au contraire la voie à une redéfinition durable du partenariat entre l’État et les sociétés minières, avec des retombées attendues sur les finances publiques, mais aussi sur les débats autour de la souveraineté économique.

 

L’attention se tourne désormais vers les mesures que prendra le Gouvernement pour traduire ces recommandations en actions sur le terrain.

 

Oura KANTE

Malikunafoni

 

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