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Mali : sur les traces de Moussa Nabi Diarra, dit Hamza Al Bambari, figure du JNIM

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« Une humiliation publique peut parfois transformer une rancune en idéologie meurtrière », confie un notable de Kalifabougou, au sujet de Moussa Nabi Diarra, alias Hamza Al Bambari. Cet ancien peintre en bâtiment, originaire du village de Mangola (région de Koulikoro), est aujourd’hui l’un des porte-voix du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM).

 

Fils d’Alou Samakono et d’Adama Diarra, il porte le nom de la famille Diarra, mais son lignage a toujours suscité des tensions. Selon une enquête relayée par Police 24, c’est lors d’un conflit de succession en 2021 que les rancunes éclatent au grand jour : son père, aspirant au titre de chef de village, est publiquement rejeté par les notables au motif qu’il n’était pas Diarra « de souche », mais Coulibaly par le sang. Cette disqualification, perçue comme une humiliation, aurait profondément marqué Moussa Nabi et nourri sa radicalisation.

 

Rapidement, il abandonne sa vie civile pour rejoindre les rangs djihadistes. Son profil de jeune en colère, en quête de reconnaissance, le propulse dans l’organigramme du JNIM, où il devient porte-parole d’Amadou Kouffa. « Qui de mieux qu’un frustré pour incarner un discours de haine », glisse un habitant de sa commune.

 

Mais Moussa Nabi n’agit pas seul. Toujours selon les informations recueillies, son frère Amadou, technicien télécom basé à Sébénikoro (Bamako), aurait assuré des transferts d’armes, de fonds et de matériel entre la capitale et les maquis terroristes. Il aurait même été sur le point de suivre une formation au maniement des drones à l’étranger, avant d’être arrêté par les services de renseignement maliens.

 

Dans cette fratrie, d’autres membres sont cités : un journaliste connu, un militaire, ainsi que des proches accusés d’avoir, volontairement ou non, facilité certains déplacements. Rien ne permet pour l’instant d’affirmer une implication directe de toute la famille, mais les soupçons persistent.

 

Alors que les Forces armées maliennes multiplient les opérations de ratissage, la traque de Hamza Al Bambari s’intensifie. Les autorités assurent que ses jours de cavale sont comptés. Mais l’étendue de ses relais familiaux et logistiques laisse planer l’ombre d’un réseau encore actif.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

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