Mali – Loulo-Gounkoto : un accord qui “tourne la page du conflit”, selon un négociateur
- malikunafoninet
- 25 nov.
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« Nous tournons la page pour relancer l’activité et préserver les emplois », a confié un membre de la délégation malienne présent aux dernières heures des négociations entre le Gouvernement et Barrick Gold. Après plusieurs mois de bras de fer autour de la gestion du complexe Loulo-Gounkoto, les deux parties ont finalement conclu, ce 24 novembre 2025, un accord de sortie de crise.
Reçue à l’hôtel des Finances par les ministres de l’Économie et des Mines, la délégation de Barrick conduite par l’administrateur Mamadou Samaké est repartie avec l’assurance que les poursuites engagées contre la compagnie et ses employés seront levées. Les démarches judiciaires pour la libération du personnel détenu doivent d’ailleurs être enclenchées « dans les meilleurs délais », indiquent des sources proches du dossier.
Un retour progressif de Barrick aux commandes
L’une des conséquences immédiates de l’accord est la fin programmée de l’administration provisoire imposée au complexe Loulo-Gounkoto. Le contrôle opérationnel, jusque-là exercé par l’État, reviendra intégralement à Barrick Gold, qui pourra reprendre ses activités dans des conditions normales.
En contrepartie, la multinationale mettra un terme à la procédure d’arbitrage engagée devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), un contentieux qui empoisonnait les relations avec Bamako.
Un tournant après une période tendue
La mise sous administration provisoire, décidée par le Gouvernement au plus fort des tensions, avait marqué un point de rupture inédit dans l’histoire du partenariat minier entre Bamako et Barrick. L’accord signé ce lundi apparaît ainsi comme un tournant, aussi bien pour les employés que pour les communautés environnantes, qui redoutaient un ralentissement durable de l’activité.
Un soulagement… et des attentes
La reprise annoncée des opérations laisse espérer un retour rapide à la stabilité dans l’une des zones minières les plus stratégiques du pays. Reste désormais à observer comment cette nouvelle entente sera mise en œuvre sur le terrain et si elle permettra d’apaiser durablement les relations entre l’État malien et son partenaire industriel.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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