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Mali : la gouvernance foncière au centre de la 3ᵉ journée d’échanges du Contentieux de l’État

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« La terre ne peut être gérée dans l’approximation. Elle engage la sécurité, la dignité et la stabilité de chaque citoyen ». Dès l’ouverture de la 3ᵉ édition de la Journée d’échanges de la Direction générale du Contentieux de l’État (DGCE), jeudi 27 novembre 2025, le Premier ministre Abdoulaye Maïga a donné le ton : le foncier reste l’un des dossiers les plus sensibles du pays.

 

Organisée à Bamako, cette rencontre annuelle réunit juristes, responsables administratifs et acteurs publics autour d’un enjeu central : l’assainissement des procédures domaniales et foncières, un domaine où se concentrent une grande partie des litiges opposant citoyens et institutions. Le thème retenu cette année — « La gestion des procédures domaniales et foncières par la DGCE » — témoigne d’une volonté affichée de mieux coordonner les actions et de renforcer la transparence.

 

Le Premier ministre, qui présidait la cérémonie d’ouverture, a salué l’évolution de ces journées devenues, selon lui, « un espace privilégié de dialogue et de partage entre les acteurs de l’administration publique ». Il a rappelé que les problèmes liés au foncier ne sont pas nouveaux : depuis des décennies, ils alimentent tensions sociales, conflits d’usage et difficultés d’aménagement, au point de devenir un véritable défi de gouvernance.

 

Pour Abdoulaye Maïga, seule une collaboration renforcée entre la DGCE et les services concernés permettra de corriger les insuffisances actuelles. Il a insisté sur la nécessité d’une « synergie respectueuse des missions de chacun », condition indispensable pour fluidifier les procédures et prévenir les manquements régulièrement constatés dans la gestion des affaires domaniales.

 

Dans le cadre de la refondation de l’État conduite sous l’autorité du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, le gouvernement a déjà engagé une réforme majeure : l’adoption d’un nouveau code domanial et foncier, assorti de ses textes d’application. Une étape que le Chef du gouvernement considère comme déterminante pour sécuriser les opérations foncières et restaurer la confiance.

 

Rappelant que la terre est à la fois un patrimoine collectif, un levier d’investissement et un symbole d’appartenance, il a plaidé pour une gestion « rigoureuse, transparente et conforme à la loi », estimant qu’avec « détermination et professionnalisme », il est possible d’assainir totalement le secteur.

 

Cette 3ᵉ journée d’échanges devrait ouvrir la voie à de nouvelles concertations techniques dans les prochains mois, alors que les attentes citoyennes autour du foncier demeurent parmi les plus fortes au Mali.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

 

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