Libéré après vingt jours de détention, Nicolas Sarkozy retrouve la liberté sous strict contrôle judiciaire
- malikunafoninet
- 10 nov.
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Moins d’une heure après la décision de la cour d’appel, l’ancien président de la République a quitté ce lundi 10 novembre la prison de la Santé, où il avait passé vingt jours d’incarcération. Libéré sous contrôle judiciaire, Nicolas Sarkozy doit désormais se conformer à plusieurs obligations, dont l’interdiction formelle de tout contact avec le ministre de la Justice, Gérald Darmanin.
Une libération sous tension politique
Cette décision, attendue depuis plusieurs jours, a provoqué une avalanche de réactions au sein de la classe politique. À droite, l’heure est au soulagement. Laurent Wauquiez a salué sur X « une décision juste et digne », tandis que Bruno Retailleau a loué « le courage et la détermination » de l’ancien chef de l’État. Christian Estrosi, proche de Nicolas Sarkozy, a exprimé sa « joie immense » après « trois semaines de douleur ».
Même tonalité du côté d’Éric Ciotti, président de l’UDR, qui voit dans cette libération « une juste décision ». Le Rassemblement national s’est également félicité du verdict. « Une bonne nouvelle pour notre démocratie », a commenté Laurent Jacobelli, dénonçant au passage « l’exécution provisoire, utilisée de manière abusive », selon lui contraire au principe d’impartialité de la justice.
LFI critique une justice à deux vitesses
À gauche, la réaction est tout autre. Le député insoumis Ugo Bernalicis s’est interrogé sur le « traitement de faveur » réservé à l’ancien président, rappelant que « des milliers de détenus provisoires » ne bénéficient pas de la même clémence. L’élu du Nord a également qualifié d’« atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire » la visite rendue par Gérald Darmanin à Nicolas Sarkozy, le 29 octobre dernier, alors que ce dernier était incarcéré.
Du côté du ministère de la Justice, la réaction s’est voulue sobre : « Le garde des Sceaux applique toujours les décisions de justice », s’est limité à indiquer son entourage, sans commenter la mesure d’interdiction de contact.
Une absence remarquée au 11-Novembre
Libéré mais encore sous contrainte judiciaire, Nicolas Sarkozy ne participera pas ce mardi aux cérémonies du 11-Novembre sur les Champs-Élysées et à l’Arc de Triomphe, auxquelles il est traditionnellement convié. L’ancien président a choisi de rester discret et de se concentrer sur la préparation de son procès en appel, désormais piloté par son avocat Christophe Ingrain.
Un retour sous surveillance
Cette libération marque une nouvelle étape dans une affaire judiciaire à fort retentissement politique. Si ses soutiens y voient le triomphe de la présomption d’innocence, ses détracteurs dénoncent un symbole des inégalités devant la justice. Dans tous les cas, l’ancien président devra désormais conjuguer liberté retrouvée et contrôle renforcé, dans l’attente d’un verdict définitif.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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