Lecornu promet plus de dépenses sociales mais rejette la taxe Zucman
- malikunafoninet
- 26 sept.
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« Il est hors de question de préparer un budget d’austérité et de régression sociale », prévient Sébastien Lecornu. Dans un entretien accordé au Parisien, le nouveau premier ministre a dévoilé ses grandes lignes pour le budget 2026 : davantage de moyens pour les retraites et la santé, mais pas de taxe Zucman, pourtant réclamée avec insistance par le Parti socialiste.
Le chef du gouvernement a confirmé l’injection de 6 milliards d’euros supplémentaires dans le financement des retraites et 5 milliards dans le secteur de la santé. Deux annonces qui visent à répondre à ce qu’il appelle « les attentes sociales fortes de notre pays ». Mais ces dépenses nouvelles devront s’articuler avec une trajectoire budgétaire contraignante : un déficit fixé à 4,7 % du PIB, légèrement au-dessus de la cible proposée par François Bayrou (4,6 %).
Pas de taxe Zucman ni retour de l’ISF
Interrogé sur les pistes fiscales, Lecornu a écarté l’idée d’instaurer la taxe sur la fortune prônée par l’économiste Gabriel Zucman. Selon lui, ce dispositif pèserait sur l’emploi, l’investissement et la compétitivité, alors même que la France « a besoin de capitaux pour défendre sa souveraineté économique ». L’hypothèse d’un retour de l’impôt de solidarité sur la fortune est également exclue. Reste donc la promesse de « taxer davantage les plus aisés » sans pour autant accroître le poids global des prélèvements obligatoires, déjà parmi les plus élevés du monde.
Des économies et une lutte accrue contre la fraude
Pour équilibrer les comptes, Matignon vise 6 milliards d’euros d’économies sur le fonctionnement de l’État. Une réforme de long terme de l’organisation territoriale est également évoquée, sans précision pour l’instant. Lecornu compte aussi sur une meilleure maîtrise des dépenses sociales et locales. Il a par ailleurs annoncé le dépôt d’un projet de loi renforcé contre la fraude fiscale et sociale, présenté en parallèle de la loi de finances et de celle sur la Sécurité sociale.
Un exercice budgétaire sous tension
Le texte doit être transmis au Parlement d’ici au 13 octobre, comme l’impose la Constitution. Le premier ministre assure vouloir éviter le recours au 49.3, tout en reconnaissant que la version finale du budget résultera de compromis parlementaires. « Le budget qui sera voté ne sera pas le budget initial du gouvernement », a-t-il concédé, appelant à un dialogue avec toutes les forces politiques.
Reste à savoir si cette équation budgétaire – plus de dépenses sociales, pas de taxe Zucman, et des économies substantielles sur l’État – pourra convaincre une majorité d’élus et, au-delà, une opinion publique en quête de justice fiscale.
Source le Figaro
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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