Le secrétaire général de l’ONU appelle à transformer le potentiel africain en prospérité durable
- malikunafoninet
- 23 sept.
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« Nous devons transformer cette promesse extraordinaire en moteur de prospérité inclusive et durable. » En ouvrant à New York une rencontre organisée par le Pacte mondial des Nations Unies et l’Union africaine, António Guterres a rappelé avec insistance que l’Afrique se trouve aujourd’hui « au cœur d’opportunités considérables ». Mais pour le chef de l’ONU, encore faut-il que la communauté internationale accepte d’investir massivement dans le continent.
Réunis pendant deux jours autour du thème « Initiative mondiale pour les entreprises africaines : une Afrique imparable », responsables politiques et acteurs économiques ont exploré les conditions d’une véritable transformation. Guterres a mis en avant trois leviers majeurs : infrastructures et énergie, sécurité alimentaire et réforme du système financier mondial.
La ZLECAF comme moteur de croissance
Selon le secrétaire général, le développement de la Zone de libre-échange continentale africaine ne pourra se concrétiser qu’avec des infrastructures solides : routes, ports, réseaux énergétiques fiables et réglementations harmonisées. À ses yeux, l’Afrique doit aussi rattraper son retard dans le domaine des énergies renouvelables, alors qu’elle ne capte aujourd’hui que 2 % des investissements mondiaux. Accès universel à l’électricité, projets solaires et éoliens, mais aussi réseaux de stockage figurent parmi les priorités évoquées.
De terres fertiles mais sous-exploitées
Autre paradoxe dénoncé : malgré plus de la moitié des terres arables non cultivées de la planète, le continent importe chaque année plus de 100 milliards de dollars de denrées alimentaires. « Nous devons mettre fin à ce paradoxe », a martelé Guterres, plaidant pour une agriculture résiliente face au climat, l’irrigation et le stockage, et un soutien accru aux petits exploitants, notamment les femmes.
Réformer la finance mondiale
Au-delà des besoins techniques et agricoles, le patron de l’ONU estime que rien ne sera possible sans une transformation du système financier international. Il appelle à une refonte des institutions de Bretton Woods, afin qu’elles reflètent « les réalités d’aujourd’hui et non les structures de pouvoir d’hier ». Le renforcement de la place de l’Afrique dans les instances de gouvernance mondiale, y compris au Conseil de sécurité, est jugé incontournable.
En mettant le continent au centre de son discours, Guterres relance un appel qui revient désormais comme un leitmotiv dans ses interventions. Reste à savoir si cette fois, la mobilisation internationale suivra, notamment en matière de financement climatique et de soutien aux pays surendettés.
Source afrik.com
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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