Le Hezbollah appelle le pape à « condamner l’agression » israélienne lors de sa visite à Beyrouth
- malikunafoninet
- il y a 4 jours
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« Nous comptons sur la position de Votre Sainteté pour rejeter l’injustice ». C’est par ces mots que le Hezbollah a interpellé le pape Léon XIV à la veille de son arrivée au Liban, où le souverain pontife doit entamer dimanche une visite de trois jours placée sous haute attente.
Dans un message diffusé samedi, le mouvement chiite pro-iranien exhorte le chef de l’Église catholique à dénoncer les « agressions » israéliennes contre le territoire libanais. Le parti, considérablement affaibli par une année d’affrontements avec Israël, affirme vouloir profiter de cette séquence diplomatique pour réaffirmer son « engagement en faveur de la coexistence » au Liban.
Un appel lancé dans un contexte sécuritaire tendu
Malgré un cessez-le-feu conclu il y a un an, les tensions n’ont cessé de s’intensifier à la frontière sud. L’armée israélienne a récemment multiplié les frappes, assurant vouloir empêcher le Hezbollah de renforcer son arsenal – une accusation rejetée par le mouvement. Le 23 novembre, une attaque israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth a d’ailleurs coûté la vie au chef militaire du parti, Haitham Ali Tabatabai, un épisode qui a ravivé la crispation.
Vendredi, son numéro deux, Naim Qassem, avait déjà salué la venue du pape, qualifiée de « moment charnière », précisant que des cadres du Hezbollah transmettraient personnellement une lettre au Saint Père. « Nous prions pour que cette visite contribue à apaiser le pays et à mettre fin à l’agression », a-t-il déclaré.
Une visite très attendue par les communautés chrétiennes
Après une étape en Turquie centrée sur le dialogue interreligieux, Léon XIV se rendra au Liban pour un programme dense, marqué notamment par une messe en plein air sur le front de mer de Beyrouth, prévue devant près de 120 000 fidèles.
Bien que les chrétiens conservent un poids déterminant dans l’équilibre politique libanais — la présidence leur étant traditionnellement réservée — leur nombre recule depuis plusieurs décennies, conséquence d’une émigration massive des jeunes générations à la recherche de stabilité.
Une visite sous le signe de l’apaisement
Alors que le pays reste fragilisé par les tensions régionales et une situation interne encore instable, les attentes entourant la présence du pape sont considérables. Reste à savoir si la parole du souverain pontife suffira à amorcer une dynamique de désescalade ou si son séjour ne fera qu’effleurer les fractures profondes qui traversent aujourd’hui le Liban.
Le Figaro
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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