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Lancement de la 2ᵉ Semaine nationale des symboles de l’État

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« Nos symboles ne sont pas que des images : ils sont la respiration même de la République », a rappelé l’un des intervenants lors de la cérémonie d’ouverture de la 2ᵉ Semaine nationale pour l’harmonisation et l’utilisation des symboles de l’État, tenue le 8 décembre 2025 au Conservatoire Balla Fasséké Kouyaté. Sous la présidence du Premier ministre, le Général de Division Abdoulaye Maïga, l’événement a rassemblé responsables institutionnels, représentants des légitimités traditionnelles, acteurs culturels et organisations de la société civile dans une atmosphère de solennité assumée.

 

Cette deuxième édition s’inscrit dans l’« Année de la Culture », un cadre voulu par les Autorités de la Transition pour inscrire la refondation nationale au cœur de la citoyenneté. L’objectif affiché est clair : replacer les symboles de la République au centre de l’identité collective, dans un contexte où les réformes institutionnelles et sociales exigent un ancrage commun.

 

Un hymne national revisité à travers le prisme de l’unité

 

Pour ouvrir les travaux, l’universitaire Mohamed Salikènè Coulibaly a livré une conférence magistrale consacrée à l’hymne national « Le Mali ». Adopté en 1962, ce chant patriotique, a-t-il expliqué, dépasse sa dimension cérémonielle pour devenir un repère identitaire et un appel constant à la cohésion.

Il a insisté sur la nécessité de disposer de versions officiellement homologuées dans les différentes langues nationales, conformément à la Constitution de 2023, et rappelé que l’hymne porte également une vision d’unité africaine chère aux pères fondateurs.

 

Des réformes citoyennes désormais ancrées dans le quotidien

 

Dans son intervention, le Directeur national des Affaires judiciaires et du Sceau a rappelé le chemin parcouru depuis 2023 : montée obligatoire des couleurs, campagnes de vulgarisation de la Constitution, reconnaissance des légitimités traditionnelles, et autorisation donnée aux chefs de villages et quartiers de hisser le drapeau national.

Il a également évoqué la mise en place de nouveaux outils pédagogiques destinés à soutenir la refondation citoyenne, tels que la Mission d’Appui à la Refondation de l’État et le Programme national d’éducation aux valeurs.

 

Une stratégie pour forger un « citoyen de type nouveau »

 

Prenant la parole, le Premier ministre a salué une initiative qui, après le succès de sa première édition, s’inscrit désormais comme un rendez-vous majeur de l’agenda public. Il a rappelé que l’appropriation des symboles nationaux par chaque citoyen demeure un pilier du renforcement de la souveraineté et un soutien essentiel aux transformations politiques et culturelles en cours.

Le chef du Gouvernement a insisté sur le rôle central des artistes et des acteurs culturels, citant la figure emblématique de Balla Fasséké Kouyaté comme exemple de transmission intergénérationnelle des valeurs nationales.

 

Il a par ailleurs souligné l’importance accordée aux symboles de l’Alliance des États du Sahel (AES), estimant qu’ils traduisent la marche irréversible du Mali vers une identité confédérale sahélienne partagée.

 

Vers une meilleure maîtrise et une protection renforcée des symboles

 

Alors que de nouveaux outils pédagogiques sont en cours de déploiement, le Premier ministre a exhorté les administrations à vérifier la conformité de l’usage qu’elles font des symboles publics. Il a également insisté sur la nécessité de créer une imprimerie officielle pour sécuriser et légaliser leur reproduction.

 

Une dynamique appelée à s’élargir

 

Cette Semaine nationale marque une nouvelle étape dans la construction d’une conscience citoyenne renouvelée. Les prochaines journées seront consacrées à des ateliers, expositions et actions de sensibilisation auprès du grand public, avec pour ambition de faire des symboles de l’État un véritable langage commun, transmis de génération en génération.

 

Oura KANTE

Malikunafoni

 

 

 

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