L’Est du Congo : la guerre sans fin qui défie la paix
- malikunafoninet
- il y a 21 heures
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« Chaque matin, les enfants se réveillent au son des balles », confiait récemment un habitant du Nord-Kivu. Dans l’Est de la République démocratique du Congo, la guerre ne s’arrête plus. Elle se répète, se transforme, se recycle, jusqu’à épuiser le monde et ses diplomaties. Plus de deux décennies de violences, des milliers de morts et des millions de déplacés n’ont pas suffi à alerter durablement la conscience internationale.
Les médiations se succèdent, du Burundi au Qatar, en passant par Nairobi et Luanda. Les résolutions de l’ONU s’accumulent. Mais sur le terrain, les armes ont toujours le dernier mot. La guerre, alimentée par des intérêts miniers colossaux, se nourrit d’une équation cynique : un sous-sol parmi les plus riches du monde et une population parmi les plus pauvres. Derrière les justifications officielles, se cache une réalité brutale — celle d’un conflit où la convoitise prime sur la paix.
Le Rwanda, accusé par Kinshasa de soutenir le groupe armé M23, parle de « mesures défensives ». Une formule diplomatique pour masquer une présence militaire qui attise la colère et la méfiance. Pendant ce temps, les civils subissent : femmes violées, villages incendiés, familles déplacées.
Face à cette tragédie qui s’éternise, Paris tente d’ouvrir une nouvelle voie. Le 30 octobre 2025, la France a réuni une conférence internationale pour la paix et la prospérité dans la région des Grands Lacs, mobilisant plus d’1,5 milliard d’euros d’aide humanitaire. L’aéroport de Goma devrait rouvrir pour faciliter l’acheminement de cette aide. Mais tant que les combats se poursuivent, ces promesses restent suspendues dans le vide.
Sans un cessez-le-feu réel, la conférence de Paris risque de n’être qu’un chapitre de plus dans la longue série des engagements non tenus — une paix toujours promise, jamais gagnée.
Source Afrik.com
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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