Korhogo : huit assassinats attribués à un marabout, révélations macabres
- malikunafoninet
- 13 août
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L’aveu glaçant a été recueilli par les enquêteurs après plusieurs jours d’investigations, déclenchées par la disparition signalée le 5 août 2025 de DAGNOGO Alemory à Korhogo.
Tout commence lorsque son frère, inquiet de ne plus avoir de nouvelles, alerte la Brigade de recherches et d’intervention (BRI-K). Les premières pistes mènent à un ami proche de la victime, MODIBO Djiga, qui l’aurait conduit chez DAO Seydou sous prétexte de soins traditionnels. L’histoire bascule dans l’horreur lorsque le marabout admet l’avoir frappé à mort à l’aide d’une houe dans une zone broussailleuse de la ville, avant de dissimuler le corps sous des feuillages. La dépouille, déjà en décomposition avancée, est retrouvée sur ses indications.
Mais l’affaire prend une dimension encore plus macabre : DAO Seydou confie avoir également tué sept autres personnes. Quatre corps – ceux de OUATTARA Salimata, OUEDRAOGO Ibrahim dit Yaba, SANGARE Mory et BOUYE Bah – sont découverts dans des broussailles autour de Ouangolodougou et Ferkessédougou. Les restes des trois autres victimes présumées, COULIBALY Ziétigui Zoumana, KONE Zié Moussa et OUATTARA Gniretin N’Golo Souleymane, n’ont pas encore été retrouvés.
Le 12 août, DAO Seydou et MODIBO Djiga sont déférés au parquet de Korhogo. Une information judiciaire est ouverte pour assassinats, pratiques de charlatanisme, vol et complicité d’assassinat. Le procureur Antonin Kouakou précise que les recherches continuent afin de localiser les derniers corps et de faire toute la lumière sur ce dossier hors norme.
Cette affaire, qui secoue profondément la région, rappelle l’importance du travail minutieux des enquêteurs, souvent confrontés à des crimes mêlant croyances occultes et violences extrêmes. À Korhogo, l’émotion reste vive, tandis que la justice suit désormais son cours.
Oura KANTÉ
Malikunafoni
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