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Justice et intégration juridique : Bamako accueille la première réunion des ministres de la Justice de l’AES


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“Le droit est au service de la marche radieuse de nos peuples vers leur souveraineté et leur dignité”, a déclaré le ministre burkinabè de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, à l’ouverture des travaux, jeudi 29 mai, à Bamako. Une déclaration qui résume l’esprit de cette première rencontre ministérielle entre les États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES).

 

Au Centre international de conférence de Bamako, la symbolique était forte. Pour la première fois depuis la création de l’AES, les ministres de la Justice du Mali, du Burkina Faso et du Niger se sont réunis afin d’avancer sur les fondations juridiques de la Confédération en cours de construction. À la tribune, le Premier ministre malien, le Colonel Abdoulaye Maïga, a salué “une dynamique perceptible” et “une marche irréversible vers l’opérationnalisation de l’AES”.

 

Un socle juridique commun pour faire face aux menaces

 

Le ton a été donné dès les premières interventions : il s’agit de bâtir un socle juridique et judiciaire partagé, capable de répondre aux défis communs de l’espace sahélien. Terrorisme, blanchiment de capitaux, prolifération des armes ou criminalité transnationale : les enjeux sont immenses.

 

Le ministre nigérien de la Justice, Alio Daouda, a insisté sur l’urgence d’un cadre harmonisé pour “penser un système commun face aux menaces qui fragilisent la sécurité et la stabilité de notre espace confédéral”. Une vision partagée par son homologue malien, Mamoudou Kassogué, qui voit dans cette réunion “un pas décisif vers une souveraineté judiciaire efficace et coordonnée”.

 

Une justice au cœur de la construction de l’AES

 

Le Premier ministre malien a rappelé que, bien que le traité de l’AES accorde des compétences prioritaires à la sécurité, la diplomatie et le développement, la justice demeure “la sève nourricière” du projet. Il a plaidé pour une institution judiciaire commune, une coopération renforcée et une harmonisation des droits nationaux.

 

Il a également souligné l’importance d’un environnement juridique stable pour les investisseurs. “Développement rime avec sécurité juridique. Nos textes doivent s’adapter aux réalités de l’espace AES et aux ambitions de nos peuples”, a-t-il lancé devant une assemblée attentive.

 

Cap sur des décisions structurantes

 

Cette première réunion devrait poser les bases d’une feuille de route pour l’unification du droit pénal, l’entraide judiciaire et la régulation des professions juridiques. Des conclusions attendues par les trois chefs d’État membres de l’AES, selon le chef du gouvernement malien, qui a promis leur transmission directe au président en exercice de la Confédération.

 

Par

Oura KANTÉ

Malikunafoni

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